Des opportunités commerciales à saisir dans Thérèse-De Blainville

L’analyse a été produite par la firme Demarcom, spécialisée dans le marketing et la gestion de la fonction commerciale des municipalités, avec la participation financière de la CCITB, de la MRC de Thérèse-De Blainville ainsi que du gouvernement du Québec. Elle a été réalisée pour répondre aux manques de données liées aux opportunités commerciales dans la région.

Une grande fuite à combler

L’étude a démontré que la valeur commerciale de la MRC est de 2,5 milliards de dollars. Cependant, elle explique que la valeur pourrait atteindre 3,5 milliards si l’ensemble de la demande de consommation était couvert par l’offre commerciale, montrant qu’il y a plusieurs fuites commerciales, soit une dépense quand l’offre ne correspond pas à la demande. La valeur totale de ces fuites au sein de la MRC est d’une valeur de 1,9 milliard, avec 509 714 mc d’espaces commerciaux qui pourraient être comblés.

« On voit un énorme potentiel commercial, affirme Caroline Du Paul, directrice de Liaison et projets collectifs à la CCITB. Maintenant, il faut voir comment on travaille avec ces données pour combler ce potentiel. »

Les municipalités de Bois-des-Filion, Lorraine et Sainte-Anne-des-Plaines font face à des pertes importantes sur leur territoire, car leur offre intérieure ne suit pas la demande des citoyens. Mais selon Caroline Du Paul, la municipalité qui a le plus besoin de combler ses attritions commerciales est Blainville.

En effet, la Ville a une fuite commerciale de 746 805 356 $ avec 101 501 mc d’espaces commerciaux à combler. « C’est un portrait d’ensemble qui nous amène à réfléchir sur notre développement commercial actuel et futur », souligne Liza Poulin, mairesse de Blainville. 

Une des raisons de cette fuite est l’augmentation démographique importante de la Ville dans les dernières années. « Plus la population sera nombreuse et diversifiée, plus les besoins commerciaux le seront tout autant », ajoute Liza Poulin.

Des opportunités bien ciblées

Les opportunités commerciales qui sont nommées le plus souvent dans le cadre de l’étude sont les supermarchés et les épiceries autres que les dépanneurs, les restaurants à service complet, les magasins d’électroménagers, téléviseurs et autres appareils électroniques et les marchands d’automobiles neuves. Pour les opportunités en service de proximité, les plus demandées sont les agences et courtiers d’assurance, les activités bancaires aux particuliers et aux entreprises, les cabinets de chiropraticiens, les services de garderie et les cabinets de médecins.

Les résultats ont été présentés aux sept villes de la MRC. Elles considèrent que l’étude est un bon guide pour le développement économique. « Ça aide à identifier quels secteurs et activités ne sont pas suffisamment présents et ça nous aide à mieux déterminer quelles entreprises accueillir pour mieux planifier le développement économique de chaque municipalité », explique Steve Mitchell, coordonnateur au développement économique et entrepreneuriat pour la MRC de Thérèse-De Blainville.

Certaines municipalités planifient des stratégies pour combler ces opportunités commerciales. « On souhaite qu’il y ait de l’avancement et que cela mène vraiment à des actions concrètes pour attirer des entreprises dans la région », ajoute Caroline Du Paul.

Le document relatant les résultats de l’étude est disponible sur le site de la CCITB.

David Simard-Jean
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