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Harricana Fourrure: Mariouche Gagné, l’écolo de la fourrure

Harricana Fourrure: Mariouche Gagné, l’écolo de la fourrure

Publié le 20/02/2015

Son parcours est celui d’un être de talent. Indéniablement, Mariouche Gagné, présidente et designer de Harricana Fourrure, est née avec cette distinction dans le sang.

Certes, le travail lui a assurément fourni les outils dont elle avait besoin pour propulser son œuvre, mais les balbutiements annonçaient tout de même des choses exceptionnelles.

Vêtue d’une veste à capuchon bordée de fourrure (il va de soi), Mariouche Gagné a prix le micro devant les gens d’affaires de la région, mercredi dernier, afin d’y raconter son parcours de carrière.

Un parcours parsemé d’honneurs

Étudiante en design à Montréal, Mariouche n’a que 19 ans lorsqu’elle remporte son premier concours qui la mènera à Paris durant plusieurs semaines afin d’y étudier la mode. Par la suite, c’est sur l’université de Milan, en Italie, qu’elle jettera son dévolu.

«Le calibre était meilleur; il s’agissait d’une école de maîtrise en mode. Le seul hic, c’est que ça coûtait 25 000 $ et je n’avais pas l’argent», souligne la designer.

Téléphonant à sa mère afin qu’elle l’aide à vendre les quelques biens qu’elle possède, cette dernière lui suggère plutôt de participer à un concours de design de fourrure. Et c’est ce qu’elle fait. Elle apprendra, un peu plus tard, que son nom figurera sur la liste des finalistes. «J’ai remporté le 2e prix avec une bourse de 16 000 $», raconte‑t‑elle.

De son Italie d’adoption, où elle se balade avec un sac à dos en fourrure qu’elle a elle-même créé, la jeune Mariouche n’a pas besoin d’une équipe de marketing pour mousser son image. Son talent est suffisant. Sa création en fourrure fait sensation partout où elle va. Décrochant une autre bourse (celle-ci, du Japon) qui la mènera cette fois au Danemark, Mariouche Gagné ramasse toutes les fourrures de la famille afin de concevoir sa première collection.

Deux ans et 25 employés plus tard, sa croissance devient exponentielle. Mariouche fait plus que créer, elle recycle. Au cours de sa carrière, elle recyclera 80 000 manteaux et, par conséquent, sauvera la vie de plus d’un demi-million d’animaux.

Elle redonnera vie à d’autres matières, telles que la soie, ou encore aux robes de mariée qui seront transformées en vêtements et en accessoires uniques.

S’inspirant du Grand Nord canadien, Harricana développera une expertise exceptionnelle dans son domaine. Un coup d’œil sur son site Internet vous convaincra.