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Investissements de 36,2 M$ en vue des changements climatiques

Photo : Courtoisie

La modernisation de l’usine d’épuration repose sur une entente commune de la Ville de Sainte-Thérèse et de la Ville de Blainville.

Investissements de 36,2 M$ en vue des changements climatiques

Publié le 20/10/2025

Les Villes de Sainte-Thérèse et de Blainville investiront 36,2 M$ d’ici 2027 dans la modernisation de l’usine d’épuration des eaux usées de Blainville, gérée par la Régie intermunicipale d’assainissement des eaux Sainte-Thérèse et Blainville (RIAESTB).

Ce projet vise à accroître la capacité de traitement de l’usine afin de répondre à la demande croissante au cours des prochaines années. Les travaux débuteront en 2026 et se termineront en 2027.

Ce projet fait suite aux importants travaux visant à améliorer ses infrastructures de traitement des eaux usées et son réseau pluvial, affirment les deux administrations municipales. L’appel d’offres pour la réalisation des plans et devis de ce projet d’envergure sera lancé dans les prochaines semaines.

« Ce projet aura des retombées positives sur l’environnement grâce à l’ajout d’un système de désinfection des eaux usées par rayons ultraviolets capable d’inactiver ou détruire les bactéries, les virus et les parasites. De plus, les pompes servant au traitement biologique des étangs seront remplacées par des équipements beaucoup moins énergivores. Ceci témoigne de notre volonté commune à répondre de manière responsable aux besoins futurs de nos populations respectives », a déclaré la mairesse de la Ville de Blainville, Liza Poulin.

Pour une plus grande résilience

Afin de mieux répondre aux enjeux des changements climatiques, un investissement de 11,75 M$ a été confirmé pour renforcer la résilience du réseau pluvial lors d’importantes précipitations.

« Ces investissements nous permettront d’augmenter notre capacité de traitement des eaux usées et d’assurer notre développement pour les 25 prochaines années. Une capacité de tamponnage sera également intégrée aux étangs aérés, ce qui permettra de stopper le retour des eaux usées en cas de fortes pluies, de libérer l’émissaire qui nous relie à la rivière des Mille-Îles et de réduire les risques de refoulements d’égout », a mentionné le maire de la Ville de Sainte-Thérèse, Christian Charron.

À ce sujet, la RIAESTB a décidé au début de l’été 2025 de mettre en œuvre un projet visant à réduire les surverses à la rivière des Mille-Îles.

Ce projet implique la construction d’un bassin de rétention souterrain d’une capacité de 5 500 m³ pour les eaux usées afin de diminuer les débordements dans le milieu récepteur (la rivière des Mille-Îles) et de respecter les exigences du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCCFP) puis de faire l’acquisition d’une génératrice de 2 000 kW destinée à réduire les surverses causées par les pannes électriques et assurer le fonctionnement en continu du poste de pompage.

Acquisition de terrains dans la tourbière

Par ailleurs, la mairesse de Blainville a laissé savoir, lors de la séance du conseil municipal du 16 septembre, que son administration effectue présentement des démarches en vue d’acquérir cinq propriétés privées situées dans la Grande Tourbière. La Ville a déjà conclu l’achat de deux des cinq terrains. En août dernier, le conseil municipal a également autorisé l’achat d’une autre propriété dans la tourbière.

Le conseil municipal a déposé une demande financière auprès de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) pour l’acquisition de ces cinq propriétés privées.

« Nous donnons suite à cet objectif de notre plan de transition écologique de protéger et de mettre en valeur nos milieux naturels. Ces acquisitions, dont les fonds étaient prévus dans notre plan d’immobilisations, ont fait l’objet d’un long processus d’approche et de négociation avec les propriétaires. L’aide financière de la CMM nous permettra d’absorber une grande partie des coûts.

Une fois toutes les transactions conclues, nous consulterons la population pour la mise en valeur de ces milieux, et nous évaluerons la possibilité de leur accorder le statut de protection à perpétuité », a expliqué Liza Poulin.