Organisée conjointement avec le Fonds de solidarité de la FTQ et l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC), cette tournée, qui se terminera ce mois-ci, se traduit par des journées de réflexion et de formation s’adressant à toutes les personnes qui s’intéressent au développement économique de leur région, y compris celles du milieu syndical. Dans la région, c’est au mois de mai dernier que cette tournée a effectué un arrêt à Mont-Tremblant, le temps de deux journées.
Le portrait de la région
Plus précisément, le portrait présenté à ce moment par Robert Laplante, directeur général de l’IRÉC, pour ce qui est de la région des Laurentides proprement dite, montre un fort accroissement de la population de celle-ci par rapport au reste du Québec avec 609 421 habitants, dont 26,5 % se trouvent dans la MRC de Thérèse-De Blainville.
Sur le plan économique, on indique que le revenu médian des Laurentides (70 790 $) est légèrement supérieur à la moyenne québécoise (69 840 $), mais qu’il existe de grandes disparités entre les différentes MRC de la région laurentienne.
Comme la vocation économique de la région Laurentides est axée sur les services aux ménages et la fabrication, cela pose plusieurs défis, comme ceux de consolider la compétitivité de la région, d’élargir et de diversifier la base industrielle, ainsi que d’améliorer les infrastructures de transport et la mobilité des personnes.
Le portrait dressé par l’IRÉC fait, par ailleurs, état d’un passif environnemental important. En 2016, le volume annuel de vente d’essence et de carburant diesel pour la région des Laurentides était ainsi de 7,2 millions de litres par 5 000 habitants, comparativement à 5,3 pour l’ensemble du Québec; alors que le bilan carbone de trois des dix entreprises émettant le plus de gaz à effet de serre équivaut à l’émission de 607 829 tonnes de CO2.
«Le bilan carbone de la région pourrait être amélioré en bonifiant l’offre de transport collectif et en recourant à des technologies moins énergivores pour le transport de personnes et de marchandises» , suggère-t-on comme piste de solution dans ce même document.
Pour ce qui est des entreprises grandes émettrices de gaz à effet de serre, on mentionne que la solution, toujours pour améliorer ce bilan carbone peu enviable, devrait s’effectuer à l’aide de solutions dites «concrètes et inclusives» .
Déjà, note-t-on, des solutions de transition ont été mises en place dans la région, notamment dans le secteur de Saint-Janvier, à Mirabel, où les Serres Sagami ont implanté un nouveau complexe de serres d’une superficie de 6,1 hectares avec chauffage à la biomasse, lequel est considéré comme étant carboneutre. Il s’agit là d’un investissement de 32 M$ qui a permis la création de 10 emplois permanents et de 45 emplois saisonniers.
Planifier la transition énergétique
«Les effets des changements climatiques sont une réalité et cette transformation aura tôt ou tard des effets sur nos économies, nos emplois. C’est pour cela qu’il faut dès maintenant s’atteler à la tâche et réfléchir collectivement sur les conséquences de ces changements et des impacts sur les emplois, les travailleurs et les travailleuses. Nous devons planifier dès à présent la transition énergétique pour éviter que les travailleurs et travailleuses soient laissés pour compte. Connaître son présent pour mieux anticiper le futur, c’est le défi que se donne la FTQ» , a déclaré le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, en marge de ces deux journées de réflexion et de formation.
«Pour la FTQ, les défis que pose la transition vers une économie plus sobre en carbone doivent être relevés de concert avec les travailleurs et travailleuses parce que nous faisons partie de la solution» , de conclure, de son côté, la conseillère régionale de la FTQ, Chantal Bertrand.
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