Un projet collectif qui s’inscrit dans le volet agricole du Plan d’intervention gouvernemental sur les algues bleu-vert 2007-2017 et qui vise à améliorer la qualité de l’eau par une réduction des apports de phosphore.
Le Club-conseil Profit-eau-sol, un regroupement volontaire de producteurs agricoles dont l’objectif est de favoriser le développement durable de l’agriculture, assurera la gestion du projet. «Le projet est d’une durée de trois ans (2008-2011). Chaque année, environ 70 entreprises agricoles seront ciblées», indique la coordonnatrice du projet, Amélie Paiement.
Dans un premier temps, un diagnostic spécialisé sera réalisé, suivi des travaux de correction. Ultimement, les pratiques culturales des producteurs seront changées. «À ce jour, une trentaine de producteurs ont été rencontrés et déjà 25 d’entre eux se sont engagés à effectuer certains travaux de correction au cours de l’automne prochain», se réjouit Mme Paiement. Sans compter les cinq producteurs du lot qui ont aussi accepté d’utiliser, notamment, la méthode de semis direct (sans travail du sol).
Un moment historique
Qualifiant l’annonce du projet de «moment historique», le directeur régional adjoint à la Direction régionale Outaouais-Laurentides, secteur Laurentides, du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Michel Boisclair, s’est pour sa part réjoui du caractère rassembleur et unificateur du projet et a salué la présence de plusieurs partenaires. «Votre présence à tous témoigne du caractère enlevant de ce projet et c’est ensemble que nous travaillerons à l’amélioration de l’eau de cette rivière», a-t-il fait valoir.
Mentionnons que l’aide financière du gouvernement dans la mise en œuvre de ce projet s’élève à hauteur de 215 000 $ sur une période de trois ans. Du côté des deux villes impliquées, l’apport se traduira, entre autres, par un investissement respectif de 30 000 $. «C’est la deuxième fois que la Ville de Mirabel contribue à un exercice semblable», a laissé savoir le maire de Mirabel, Hubert Meilleur, faisant référence à l’investissement de 153 200 $ préalablement effectué pour le projet du bassin versant de la rivière Saint-Pierre.
Quant au maire suppléant de la Ville de Saint-Eustache, Daniel Goyer, c’est avec enthousiasme, a-t-il dit, que la Ville a répondu à l’appel du ministère, d’autant que la démarche s’inscrit parfaitement dans le cadre de sa Politique intégrée de l’environnement et du développement durable, adoptée récemment.
Soulignons enfin que le projet de la rivière du Chêne repose sur l’approche de la gestion de l’eau par bassin versant, un mode de gestion intégrée qui comporte une prise en considération globale de l’eau, des écosystèmes et des usages qui en sont faits. Il se caractérise par une intervention sur le territoire selon une démarche structurée à laquelle tous les producteurs agricoles seront mis à contribution.