Le 22 mars, Navaya procédait à l’inauguration de son usine du Faubourg Boisbriand après avoir mis plus de deux ans, et investi des millions de dollars, pour la transformer. Ce qu’elle a de spécial, c’est que le cannabis y pousse selon les plus hauts standards de la technologie agricole, assure son président, et ce, sur dix étages, ce qui est une première au Québec.
«Ce que nous avons mis en place, de dire Mark Stermer, est une technologie unique, à culture verticale, qui nous permet de contrôler tous les paramètres de pousse. Lorsque tu cultives du cannabis, l’environnement est un facteur extrêmement important qui, une fois bien contrôlé, permet d’obtenir des résultats de qualité supérieure».
Lorsque vient le temps pour un consommateur de se procurer du cannabis, il a l’embarras de choix. La demande pour un produit de qualité supérieure est toutefois bien présente et c’est ce créneau que souhaite exploiter Mark Stermer avec Navaya.
«Les produits de bonne qualité, mais qui sont constants, sont rares dans notre industrie, dit-il. Souvent un consommateur se présentera à la SQDC, essaiera un produit et le trouvera excellent, mais la fois d’après, lorsqu’il rachètera ce produit, il ne sera plus le même. C’est ce que nous voulons éviter».
La technologie imaginée par Mark Stermer et son équipe permet de contrôler par ordinateur la température, l’humidité, l’éclairage, l’irrigation, les nutriments, le CO2, etc., ce qui est gage de constance, insiste-t-il.
Des millions d’investissement
Dans tout ce qu’il entreprend, Mark Stermer a toujours eu pour objectif de créer et commercialiser des marques reconnues qui répondent rigoureusement aux besoins de consommateurs. C’était le cas avec MAS qu’il avait fondée en 1997, et ce l’est encore avec Navaya.
«L’industrie du cannabis est un réel défi. Elle représente un énorme potentiel, surtout qu’elle est encore à ses tout-débuts, et qu’il est donc possible de se démarquer et d’en devenir un leader».
L’année dernière en fut une «remplie de défis» et de dépenses, pour ce bachelier en commerce avec une spécialisation en comptabilité de l’Université McGill. Il n’a pas tenu à révéler le teneur de ses investissements, qui se chiffrent en millions de dollars, mais a tenu à affirmer que le projet est autofinancé, grâce, notamment, à des investisseurs privés. Heureusement, dès cet été, il s’attend enfin à pouvoir engendrer des revenus.
Dans un avenir rapproché, soit d’ici deux ans, Navaya emploiera plus d’une centaine d’employés, comme c’était le cas chez MAS. D’ailleurs, certains employés clés de MAS l’ont suivi dans l’aventure Navaya.
«Quand nous regardons où nous sommes aujourd’hui, que nous voyons les plantes pousser, nous avons l’impression d’être près de la ligne d’arrivée et en sommes bien fiers!», a conclu Mark Stermer
Le personnel de Navaya travaille actuellement sur la mise en marché du produit que l’on devrait être en mesure de se procurer dès cet été.
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