L’histoire d’un succès international

Guy Michaud avait 35 ans quand il a appris qu’il souffrait d’arthrose sévère aux deux genoux. C’est de ce diagnostic, si dévastateur soit-il, qu’est née Genacol, une entreprise maintes fois primée et reconnue internationalement. Portrait d’un homme d’affaires au parcours unique et inspirant.

«Genacol, ça a commencé par un malaise» , lance M. Michaud. Il se souvient très bien de cette journée, en 1995, où son médecin lui a fait part de ses conclusions concernant son état de santé. La nouvelle l’a atterré: il devrait dorénavant porter des orthèses aux genoux.

Suivant la suggestion d’un ami, il a fait l’essai d’un produit qui était alors en vente et qui contenait du collagène. «J’ai accepté d’essayer le produit et, en l’espace de très peu de temps, je me suis départi de mes orthèses» , raconte-t-il. Cela l’a incité à s’informer sur la structure même du collagène, qui se veut une protéine très complexe. Il a passé nombre d’heures à la bibliothèque de Blainville à éplucher les livres sur le sujet.

À l’époque, Guy Michaud travaillait dans le domaine du marketing. Rien ne le prédestinait à œuvrer en santé naturelle. Et pourtant, de plus en plus investi dans ses recherches et convaincu des vertus du collagène, il a pris contact avec un laboratoire, puis a créé, en 2000, la formule originale de Genacol. Le produit a d’abord été commercialisé dans les magasins de produits naturels, puis a rapidement trouvé une place sur les tablettes des pharmacies.

L’année 2004 a été déterminante pour l’entreprise qui, ayant mené une grande campagne publicitaire télévisuelle et ayant trouvé en l’ex-hockeyeur Yvan Cournoyer un porte-parole convaincu, a conclu une entente avec le groupe Jean Coutu. Puis, ce fut au tour des autres pharmacies de signifier leur intérêt. Aujourd’hui, les produits Genacol sont distribués dans plus de 40 pays. M. Michaud est très fier de ce positionnement international. «Ça dépasse définitivement mes rêves les plus fous» , admet-il.

Place à la relève

Guy Michaud a commencé il y a cinq ans à déléguer la gestion de l’entreprise à ses trois fils. Il demeure président du conseil d’administration, mais se consacre de plus en plus à ses autres projets, ses autres passions. «Je suis sur le bien-être familial» , dit-il à la blague.

Entre autres, Guy Michaud prend grand plaisir à chanter dans les résidences pour personnes âgées. Il vient d’ailleurs de lancer un CD hommage à Engelbert Humperdinck. Il fait aussi beaucoup de mentorat d’affaires et est entraîneur à l’École d’entrepreneurship de Beauce.

S’il a un conseil à donner aux entrepreneurs, au-delà de l’importance de maintenir un équilibre de vie, c’est de faire preuve de cohérence. «Il faut être cohérent avec ce qu’on est. C’est le plus important» , fait-il valoir.