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MRC de Thérèse-De-Blainville: la restauration à bout de souffle

Photo Vincent Yergeau – Steve Mitchell, coordonnateur du développement économique de la MRC de Thérèse-De-Blainville.

MRC de Thérèse-De-Blainville: la restauration à bout de souffle

Publié le 07/04/2023

Problèmes d’approvisionnement, inflation, ralentissement économique… Ces termes deviennent de plus en plus courants, mais leur impact sur les entrepreneurs n’en est pas moindre. Bien que certaines industries pratiquant l’exportation (l’aéronautique ou la manufacture, par exemple) aient connu un essor dans la dernière année, d’autres écopent encore des ravages de la pandémie.

« Pour la restauration, c’est extrêmement difficile. », répond d’emblée Steve Mitchell, coordonnateur du développement économique de la MRC de Thérèse-De-Blainville, lorsqu’il est interrogé à propos de l’état des affaires dans le secteur.

En avril 2020, le ministère de l’Économie et de l’Innovation avait mandaté les MRC d’accorder des prêts pardonnables à l’ensemble des entreprises, puis spécifiquement aux propriétaires de restaurants et de bars dans les mois suivants. Ces prêts, qui arrivaient à échéance en janvier 2023, portent des taux d’intérêt de 3.45 % à 8 % selon le rapport financier de la MRC de Thérèse-De-Blainville. Leur cumulatif s’élève à 12,7 millions de dollars.

« On octroie beaucoup de moratoires sur le remboursement du capital, parce que les revenus ne rentrent pas autant que prévu », affirme M. Mitchell. Les intérêts rendent les paiements ardus et plusieurs restaurants se sont vus obligés de fermer leurs portes récemment. M. Mitchell souligne que, si les premiers mois après la période des fêtes sont toujours plus durs pour les restaurateurs, la situation est particulièrement critique cette année, surtout en raison de l’augmentation du coût de la matière première.

« Du côté du commerce de détail aussi, ça ne va pas du tout. », ajoute-t-il. En effet, avec la popularité grandissante des achats en ligne, il est de moins en moins évident pour les détaillants de joindre les deux bouts.  C’est sans compter les nombreux indicateurs qui mènent à penser que le Québec se dirige droit vers une récession. « L’année 2023 va être difficile, prévoit M. Mitchell. Il faut s’accrocher, il faut tenir bon. »

Alycia Gauthier
agauthier@groupejcl.ca