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Renaissance débarque à Rosemère

Le magasin Renaissance de Rosemère a été officiellement inauguré le 24 mai dernier. À l’avant, de gauche à droite : Éric St-Arnaud, directeur général de Renaissance, Eric Westram, maire de Rosemère et Geneviève Éthier, directrice générale du Grenier Populaire.

Renaissance débarque à Rosemère

Publié le 29/05/2023

C’est le 24 mai dernier que Renaissance Québec inaugurait officiellement son magasin de Rosemère, qui a ouvert ses portes il y a quelques semaines. L’entreprise en a profité pour expliquer aux acteurs politiques et municipaux présents sa mission, qui va bien au-delà de la vente de produits d’occasion.

Chaque année, Renaissance détourne des sites d’enfouissement 27 000 tonnes de biens dont la matière, principalement textile, est hautement difficile à recycler. Une part de l’argent généré par la vente de ces biens est réinvestie pour aider des milliers de victimes de rejet social et créer des programmes d’intégration sur le marché du travail.

« Je sors d’ici totalement transformé, confie Eric Westram, maire de Rosemère. Je n’avais pas pensé que c’était ça. »

« C’est l’élément le plus difficile à expliquer de Renaissance, lui accorde Éric St-Arnaud, directeur général de Renaissance. On voit les magasins, mais on ne comprend pas, des fois, ce qu’il y a en arrière de l’organisation. »

Une renaissance pour les biens, mais surtout pour les gens

Le passage des personnes dans le besoin sur le plancher de Renaissance s’étend habituellement sur six mois, après quoi elles sont prêtes à travailler au sein d’une autre organisation. Renaissance assure leur suivi pendant deux ans, ce qui lui permet de statuer un taux de placement de 85%.

« La beauté, c’est vraiment d’aider un individu à se reconstruire lui-même, mais aussi à aller vers un employeur qui va le rendre heureux », affirme Éric St-Arnaud.

Les programmes de Renaissance sont d’ailleurs reconnus chez les autres employeurs de la province et n’ouvrent pas seulement la voie au service à la clientèle, mais à une multitude de postes. Quant aux 1 300 employés permanents, le climat de travail et les avantages sociaux dont ils bénéficient s’inscrivent dans le même esprit humaniste.

« On a vu l’organisation grandir et on sait que c’est grâce [à eux], reconnait Éric St-Arnaud. Sans eux, on ne serait pas grand-chose. »

Créer un « écosystème »

Renaissance peut compter sur une centaine de partenaires, dont le Grenier Populaire, une autre entreprise d’insertion sociale établie à Saint-Eustache. En plus de vendre les surplus de ses propres dons matériels à Renaissance, le Grenier Populaire a instauré son parcours d’insertion dans le nouveau magasin de Rosemère, ce qui lui donne un « pied-à-terre » dans la MRC de Thérèse-De Blainville.

« On a la même mission, les mêmes valeurs », affirme Geneviève Éthier, directrice générale du Grenier Populaire, pour qui le partenariat était tout à fait naturel.

« Il y a une chaine complète qu’on est en train de créer », se réjouit Éric St-Arnaud.

Le directeur général insiste sur l’importance de « décentraliser » Renaissance pour mieux soutenir les communautés locales.

« Ça faisait longtemps qu’on voulait être dans les Basses-Laurentides, termine Éric St-Arnaud. On est bien tombés. Dans la bonne ville, dans le bon endroit. »

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