«Je respecte le choix des électeurs, même si ce n’est pas comme ça que j’avais anticipé les choses», a-t-elle mentionné lors de la soirée électorale du 4 septembre. Visiblement déçue, Mme Lapointe demeure toutefois d’avis qu’un député peut faire avancer les dossiers dans sa circonscription, même sous un gouvernement minoritaire. «Je l’ai déjà vécu», rappelle-t-elle, au moment où l’ADQ s’est retrouvée dans l’opposition, en 2007.
Au lendemain de sa défaite, Mme Lapointe a tenu à remercier tous les bénévoles qui se sont impliqués dans sa campagne ainsi que tous les électeurs qui ont cru en elle. «Parce que seule, on arrive à rien», a-t-elle laissé tomber.
Quant à la défaite de son chef, Jean Charest, Mme Lapointe s’est dite très déçue pour lui, d’autant que M. Charest est «une personne très gentille et très tournée vers les autres», a-t-elle souligné. Elle persiste cependant à croire que son choix de joindre les rangs des libéraux était le bon. «Je demeure très sereine dans ma décision et je constate encore aujourd’hui combien la CAQ ne me convient pas du tout», a-t-elle ajouté.
Mme Lapointe a terminé en condamnant les évènements qui sont venus perturber le discours de Pauline Marois, nouvelle première ministre du Québec. «Les gens ont le droit de ne pas être d’accord. Mais ces gestes violents n’ont pas leur place au Québec, ni au Canada», a-t-elle tranché.
Enfin, incertaine quant à son avenir politique, Mme Lapointe s’est montrée prudente dans ses propos. «Il ne faut jamais dire fontaine…», a-t-elle avancé. Pour le moment, elle souhaite s’accorder une pause, le temps de laisser retomber la poussière.