«Je ne pouvais pas refuser. J’ai accepté avec un immense plaisir. Ça tombe tellement bien cette implication, pour moi, car je suis une militante consacrée à la cause des femmes», dit-elle avec une énergie contagieuse.
Femme de cœur, Judi Richards a parcouru différents continents dans le monde à la découverte de pays et de cultures différentes. Parmi ses expériences, elle se rappelle son voyage au Brésil où elle a eu la chance de se familiariser avec le travail des femmes. «J’ai lancé l’idée d’aller voir comment les femmes se portaient à travers le monde. Je suis allée au Brésil, en Éthiopie et au Viet Nam. Ce furent des expériences tellement enrichissantes», résume-t-elle.
À titre de personne impliquée dans la Marche mondiale des femmes, Judi Richards en sera à sa deuxième expérience. En effet, en 2000, elle avait marché aux côtés des femmes de la Fédération des femmes du Québec pour revendiquer de meilleures conditions et qualité de vie. «Ça va faire dix ans que nous avons marché. C’est très symbolique pour moi de revenir et de reparler des conditions des femmes», dit-elle, invitant les femmes de partout à se joindre à la Marche.
Parmi les revendications québécoises de la Marche mondiale des femmes au Québec, les organisations de femmes impliquées ont dressé une liste de demandes, séparée en cinq catégories, dont: l’autonomie économique des femmes, le bien commun et l’accès aux ressources, l’utilisation de la violence comme outil de contrôle du corps des femmes, paix et démilitarisation et droits des femmes autochtones. Toutes ces revendications ont été votées et adoptées par l’ensemble des organisations membres du processus de la Marche mondiale des femmes 2010.
«Les femmes doivent constamment lutter pour maintenir leurs droits et le respect. Ce que les femmes demandent c’est un salaire égal, une hausse du salaire minimum pour aider les femmes qui occupent généralement ce type d’emploi. Je pense aussi qu’il faut un retour à l’éducation sexuelle pour nos enfants dans les écoles», explique la porte-parole.
De quoi Judi Richards rêve-t-elle pour les femmes? «On fait des progrès à titre de femme au Québec. Mais il faut continuer à éduquer nos femmes à ne pas lâcher, à prendre la place dans la société et à ne pas avoir peur d’occuper des postes influents. Les femmes peuvent faire une différence… elles doivent y croire», de conclure la porte-parole.