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Courrier ailé: caneton abandonné et colibri absent

Un jeune canard colvert.

Courrier ailé: caneton abandonné et colibri absent

Publié le 03/08/2015

Au fil des semaines, plusieurs personnes nous envoient des questions ou nous racontent des observations sur la vie des oiseaux. Nous apprécions vos commentaires et nous répondons avec plaisir aux demandes d’identification ou d’information.

Question

Notre voisine a recueilli un caneton qui se promenait derrière sa maison. Elle dit qu’il était abandonné. Est-ce la bonne chose à faire? Et je me demande quelle sorte de canard peut se retrouver près d’une maison? (J. C., Rosemère)

Réponse

Cet oiseau est probablement un jeune canard colvert, une espèce très familière habitant nos étangs de parcs et nos rivières. Les biologistes indiquent qu’un oiseau peut sembler à l’abandon, mais, la plupart du temps, les parents sont aux alentours en train de s’occuper des autres oisillons ou en recherche de nourriture.

On ne peut revenir en arrière et ce sauvetage d’un jeune canard était certainement un geste de bonne foi. Voici tout de même des indications générales quand on trouve un oiseau qui semble à l’abandon.

En premier, il faut être certain que l’oiseau est réellement abandonné en laissant l’oisillon sur place tout en surveillant la scène et en éloignant les chats. Souvent, la femelle ou le mâle apparaît dans un délai de moins de deux heures pour ramener l’oisillon au bercail. On peut dire: «Mission accomplie, la nature reprend son cours!»

Du côté des jeunes merles d’Amérique, des oiseaux souvent rapportés comme abandonnés, il faut savoir qu’ils demeurent dépendants des parents pendant quelque 15 jours. C’est donc normal de voir de jeunes merles au sol, en train d’apprendre les rudiments du vol.

Rappelons aussi que la capture d’un oiseau sauvage est interdite selon la loi fédérale de protection des oiseaux, sauf s’il est en danger et qu’il doit être conduit vers un centre de sauvegarde de la faune.

Aussi, le régime alimentaire (graines, insectes, fruits, etc.) d’un oiseau varie selon l’espèce. Il faut identifier l’espèce et connaître son menu afin de le nourrir correctement. Cette situation n’est pas évidente pour la plupart des personnes.

Dans ce contexte, le mieux à faire est de s’informer en contactant les organismes habilités à prendre soin des animaux:

– SPCA Laurentides Labelle [www.spcall.ca], 355, rue Demontigny, Sainte-Agathe-des-Monts, 819 326-4059;

– SPCA Lanaudière Basses-Laurentides [www.spcalanaudiere.com], 7695, route 335, Saint-Calixte, 450 222-1112;

– Centre de réhabilitation Le Nichoir, [www.lenichoir.org], 637, rue Main, Hudson, 450 458-2809;

– Ornithomedia, [www.ornithomedia.com], site d’information sur les oiseaux suggérant des méthodes d’intervention, dans la section .

Question

Chaque printemps, j’observe le colibri à gorge rubis pendant quelques jours, puis il disparaît. Je ne le vois jamais l’été. Pourquoi? (V. L., Blainville)

Réponse

Vous observez le colibri en période de migration. Il pourrait rester et nicher chez vous dans la mesure où il trouvera un habitat favorable. Le milieu idéal pour notre oiseau-mouche consiste en un terrain découvert garni de plantes aux fleurs colorées, non loin d’une forêt ou d’un boisé afin d’y cacher son nid. Notons que la présence d’un abreuvoir à colibri ne suffit pas à attirer l’oiseau de manière permanente si l’environnement n’est pas approprié.