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Dégustations automnales

Dégustations automnales

Publié le 27/11/2012

J’évolue dans le monde de la gastronomie et du vin depuis quatre décennies et je pense que je viens de perdre le décompte des dégustations, ces derniers mois.

Voici plusieurs vins intéressants parmi ceux que j’ai dégustés. Le Nobilis Retsina, 100 % roditis, de la maison Gaia, est un retsina abordable. On ajoute de la résine de pin au cours de la fermentation de ce vin blanc traditionnel de Grèce. Parfois, on a l’impression d’être tombé dans le sapinage tellement, au bouquet et au nez, le pin et le sapin dominent: 15,45 $.

L’esprit du Château Capendu 2011 est à recommander les yeux fermés. Ce corbières est composé à 50 % de carignan, 30 % de syrah, le reste en grenache. Son élevage est particulier: 50 % en barrique et l’autre 50 % en cuve sur lies fines. Le résultat nous donne toujours un superbe vin. La robe est sombre, le bouquet copieux avec du fruit et des notes de boîtes à épices, avec une bouche corsée et une longue finale. Pour le gibier et les fromages corsés: 16,10 $.

Le Château Suau, du grand millésime 2009, est un autre bordeaux fin d’un rapport qualité-prix indéniable. Cépages traditionnels de la région, avec dominance merlot. Du beau travail qui donne des arômes confiturés de fruits noirs. Il est bien structuré et d’une agréable texture. Les tannins sont bien intégrés et on peut le boire maintenant: 16 $.

UN ESPAGNOL

Le cépage bobal n’est pas facile. La maison espagnole Gandia, qui a 125 ans, l’expérimente depuis des décennies. On en a jeté plusieurs millésimes. Finalement, en élaguant, en le laissant vieillir, et avec une grande sélection des raisins, on arrive avec un grand vin 100 % bobal, du jamais vu! Le Bobal Unico Bo 2010 est l’un des grands vins de la célébration du 125e anniversaire. La vinification soignée, un séjour de neuf mois en barrique pour l’assouplir un peu et on se retrouve avec des arômes intenses, de cerises, de fruits sauvages, avec un soupçon de grillé. Le tout se poursuit en bouche avec une finale équilibrée et longue. Je n’en croyais pas mes yeux en voyant le prix d’un tel vin: 15,20 $. La crise économique espagnole explique sans doute ce bas prix.

ET UN PINOT GRIS

Seresin est l’une des grandes maisons de la Nouvelle-Zélande, c’est un producteur de films qui a un vignoble, Michael Seresin. Eh oui, cela existe un peu partout, pas seulement en Amérique. Les vins blancs de la région de Marlborough remportent du succès dans le monde entier. Tous les cépages blancs excellent dans ce petit pays des antipodes. On a eu les sauvignons et les chardonnays, voici un pinot gris qui se démarque et qui est le seul pinot gris au monopole: le Seresin 2010. Travail soigné, sélection des terroirs, levures sauvages et séjour en barrique de quelques mois nous donnent le meilleur du cépage. Une richesse et une complexité aromatique unique, avec des fruits blancs et le caractère variétal du cépage. La finale s’étire agréablement. Mon meilleur vin de ce cépage depuis longtemps: 24,95 $. On peut le conserver au cellier quelques années.