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Le CPE Bedondaine joint le mouvement national

Johanne Desjardins, coordonnatrice au CPE Bedondaine, et Jean-Philippe Fournier Gaudreau, président du conseil d’administration, invitent la population à se mobiliser pour dénoncer les compressions de 120 millions de dollars que devront subir les CPE en 2016-2017.

Le CPE Bedondaine joint le mouvement national

Publié le 25/01/2016

En marge de la mobilisation nationale entamée la semaine dernière dans plusieurs centres de la petite enfance (CPE) du Québec, les dirigeants du CPE Bedondaine de Mirabel ont officiellement joint le le mouvement, jeudi dernier, lorsqu’ils ont invité parents et enfants à se réunir devant leurs installations.

Déjà privé de 142 000 $ en 2015 à la suite des coupes imposées par le gouvernement Couillard dans les milieux de garde subventionnés, les membres du conseil d’administration du CPE Bedondaine estiment à 265 000 $ le manque à gagner auquel ils devront faire face, en 2016-2017, advenant le cas que Québec aille de l’avant avec ses compressions annoncées de 120 millions de dollars.

«Une compression additionnelle pour 2016-2017 aura selon nous un effet de saccage des milieux éducatifs subventionnés», a mentionné Johanne Desjardins, coordonnatrice au CPE Bedondaine.

Elle a ajouté que l’an dernier, en grattant les fonds de tiroir, les dirigeants ont été en mesure d’épargner les enfants qui n’ont donc pas eu à subir les répercussions des coupes de 142 000 $ imposées à leur CPE par Québec, mais que ce sera plus difficile cette fois.

«On ne sait plus où couper, a insisté Johanne Desjardins. On est au minimum ! On ne veut pas couper dans l’alimentation, ni dans l’entretien ménager. On pourrait par exemple réduire nos heures d’ouverture ou le temps de formation de nos éducatrices, mais ce n’est pas ce que l’on souhaite.»

Collaboration des parents

Président du conseil d’administration du CPE Bedondaine, Jean-Philippe Fournier Gaudreau invite les parents et la population en générale à appuyer la cause. Comme l’a expliqué celui qui compte toujours deux enfants qui fréquentent le CPE mirabellois, ils peuvent le faire de diverses façons. Il encourage d’ailleurs fortement les parents à poser au minimum un geste pour appuyer la mobilisation. «Ils peuvent par exemple participer aux chaînes humaines que nous organiserons au cours des prochaines semaines, signer la pétition disponible sur [toujoursfoudenosenfants.com] ou encore afficher les articles traitant des impacts des coupures sur leur page Facebook.»

Quoi qu’il en soit, ce que souhaite avant tout M. Fournier Gaudreau, c’est que tous comprennent «l’énorme différence», a-t-il précisé, qu’il existe entre un CPE et une garderie au niveau de leur financement.

«Pour le citoyen n’ayant pas d’enfant en CPE, ce n’est qu’une garderie comme une autre. Pourtant, dans un CPE, on ne retrouve pas de gardiennes, mais plutôt des éducatrices formées qui détiennent un diplôme d’études collégiales. Une gardienne, c’est celle que vous appelez le vendredi soir pour sortir en couple.»

La rencontre s’est conclue par le dévoilement d’une bannière sur laquelle on peut lire: «Notre politique familiale – Pièce maîtresse de notre avenir»

«Nous avons besoin de votre support et de vos actions», a conclu M. Fournier Gaudreau en s’adressant aux parents, certains que le moindre petit geste qu’ils poseront ensemble contribuera à faire progresser la cause et à influencer les décisions que prendra le gouvernement dans les semaines à venir.