Sur la table à travail depuis 2012, ce projet proposera, dans un horizon de cinq ans, espère le maire de Sainte-Anne-des-Plaines, Guy Charbonneau, un tracé d&#8217;environ 21,5 kilomètres qui traversera la grande tourbière de Blainville, longera la passerelle des pionniers à la rivière Mascouche et celle du ruisseau La Corne, au cœur de la ville de Sainte-Anne-des-Plaines, avant de mener à la traversée de la forêt du fief Sainte-Claire, vers Terrebonne. Connecté à l&#8217;est à la TransTerrebonne et à l&#8217;ouest au P&#8217;tit Train du Nord, ce nouveau lien cyclable, baptisé Les Moulins d&#8217;en haut, nécessitera pour sa réalisation un investissement global de 15 millions de dollars.
«Nous travaillons présentement à attacher le financement», a confirmé M. Charbonneau. Un comité de gestion, dont font partie les trois villes, a été mis sur pied afin de travailler au montage financier du projet.
Pour l&#8217;heure, on mise sur un partage des coûts selon la formule un tiers, un tiers, un tiers. D&#8217;abord les gouvernements fédéral et provincial, par le biais du Fonds vert de la Fédération canadienne des municipalités, puis la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et sa Trame verte et bleue du Grand Montréal et enfin, les trois municipalités impliquées dans le projet, au prorata du nombre de kilomètres qui traverseront chacun de leur territoire. «C&#8217;est Sainte-Anne-des-Plaines qui comptera le plus de kilomètres, environ une douzaine», indique le maire.
Au final, ce lien vert rejoindra le vaste réseau cyclable du Québec, la Route verte, d&#8217;Ottawa à Québec: Oka et les réseaux cyclables de l&#8217;Outaouais ou de la Rive-Sud, Blainville et le réseau cyclable du P&#8217;tit Train du Nord et enfin, le réseau cyclable de la TransTerrebonne, le Vieux-Terrebonne et la Route verte vers le Chemin du Roy.
Abolition du programme d&#8217;entretien de la Route verte
Ce projet Les Moulins d&#8217;en haut survient un mois à peine après l&#8217;annonce, par le gouvernement du Québec, de l&#8217;abolition du programme de la Route verte. En décembre dernier, dans une résolution adoptée à l&#8217;unanimité, les sept municipalités de la MRC Thérèse-De Blainville, dont Sainte-Anne-des-Plaines et Blainville, avaient d&#8217;ailleurs dénoncé haut et fort cette mesure du gouvernement et réclamé le rétablissement du programme d’entretien.
Dans ce contexte, comment un nouveau lien cyclable peut-il être envisagé? «Mon avis personnel est que cette décision a été prise pour nous permettre de traverser la crise. Après, il va bien falloir remettre le programme. Quand on a des infrastructures, il faut aussi les entretenir. Si on ne sème pas au printemps, on ne récoltera pas à l&#8217;automne», a fait valoir M. Charbonneau.
Le tracé de la piste cyclable Les Moulins d&#8217;en haut a été approuvé par les trois villes impliquées, ainsi que par le ministère des Transports du Québec (MTQ). Des autorisations de la CPTAQ ont aussi été obtenues étant donné que la piste traversera des terres agricoles.
Plusieurs villes limitrophes ont commencé, par voie de résolution, à appuyer le projet.

C’est l’histoire de Rachel Turgeon, mère d’une jeune fille de 14 ans sexuellement piégée sur le Web par son entraîneur de ringuette. C’est dit froidement et brièvement, mais devinez une suite aussi troublante que possible et des impacts psychologiques considérables.
Deux ans plus tard, la jeune fille va relativement mieux et a toujours besoin de soutien, nous informe sa mère dont l’intention première était de livrer une série de conférences sur le sujet, afin de sensibiliser les jeunes et leurs parents à ce phénomène «qui n’arrive qu’aux autres». L’idée a plu à l’agent préventionniste Stéphane Giguère, de la police de Blainville, qui en a parlé à Moïra Duguay, de la Maison des jeunes de Blainville, qui en a parlé à Roger Barrette, du Comité Réalité-Ados de Blainville et, en quelques coups de crayon, on faisait naître le projet du Salon MOB Jeunesse, que l’école Lucille-Teasdale et sa directrice, Dominique Sévigny, accueilleront le 31 janvier.
Ce rassemblement de jeunes et d’adultes «significatifs» se déroulera sous la présidence d’honneur de l’ex-porte-couleur des Ducks d’Anaheim et de l’Avalanche du Colorado, dans la LNH, le Blainvillois Jean-Sébastien Giguère. On y retrouvera les kiosques de 25 organismes qui sont autant de ressources utiles pour les jeunes, quelle que soit la problématique qu’ils vivent ou à laquelle ils peuvent éventuellement être exposés.
«Je voulais un salon informatif, mais amusant, résume Rachel Turgeon. Je ne voulais pas d’un endroit où l’on ferait la morale aux jeunes. Par exemple, plutôt que de dire aux jeunes de ne pas utiliser les réseaux sociaux, on peut leur montrer comment les utiliser.»
Ainsi, de 11 h à 16 h, les jeunes, tout comme les adultes qui sont régulièrement en contact avec eux, pourront circuler à travers les différents kiosques. On y parlera des drogues, de la loi, on discutera d’éthique, de pornographie juvénile, d’estime de soi et de sexualité. De suicide, aussi. Des personnalités, comme Jennifer Cyr (victime d’intimidation) et Étienne Boulay (ex-joueur des Alouettes), y prononceront une conférence, tout comme Mme Turgeon. On y animera des forums de discussion, bref on fera le tour de la question, de toutes les questions possibles.
Tout au long de la journée, on pourra aussi rencontrer des athlètes qui signeront des autographes, des vedettes du petit écran (le comédien Gabriel Maillé, qu’on voit dans Yamaska, notamment) et d&#8217;autres, dont la présence demeure à confirmer. On vous invite d’ailleurs à consulter la page Facebook du Salon, qui mettra sa programmation continuellement à jour, dès le 24 janvier et jusqu’à l’événement, et qu’on vous suggère évidemment «d’aimer». On y confirme déjà, par exemple, que le sympathique duo Blé livrera quelques chansons à 14 h 30.
En soirée, l’humoriste Mike Beaudoin et le groupe rock BridgeWay donneront un spectacle auquel les jeunes sont conviés gratuitement, pour autant qu’ils aient la chance de gagner des billets qui seront offerts via un tirage, durant la journée. Pour être éligibles, ils devront visiter les kiosques du Salon et y faire étamper le passeport qui leur sera remis à l’entrée.
Le 1er Salon Mob Jeunesse se déroulera sous le thème Vous êtes des stars et accueillera tous les jeunes Blainvillois âgés de 12 à 17 ans, accompagnés d’un adulte significatif. L’école secondaire Lucille-Teasdalle est située au 1175, boulevard Céloron, à Blainville.

Le Salon MOB Jeunesse: joindre l’utile à l’agréable

Ça faisait tout de même 35 ans qu’elle y accueillait son monde, tous les jeudis, servant une cuisine entièrement faite maison, pour le simple plaisir de réunir des gens autour d’un repas. «Je suis une rassembleuse», de dire celle qui, toute sa vie durant, aura mis le partage en tête de toutes les valeurs. Les gens de la paroisse, de tous âges et de toutes conditions, tous étaient bienvenus au sous-sol de l’église située sur le boulevard Desjardins.
Dans les bonnes années, la tablée frisait en moyenne la soixantaine de convives. S’il en était déjà venu 80, on en accueillait entre 20 et 30, ces derniers temps. Moyennant une légère contribution, ceux-ci pouvaient se régaler d’un repas complet (soupe, plat principal et dessert) et surtout cultiver les amitiés nées au fil des semaines, des mois, des années.
C’est au printemps de 1980 que Gisèle Gladu mettait sur pied les Dîners de l’amitié, elle qui s’était d’abord impliquée bénévolement dans l’organisation des activités entourant le 25e anniversaire (en 1978) de la paroisse Cœur-Immaculé-de-Marie, avant de rejoindre le conseil des marguilliers pour deux mandats. «Je savais qu’il y avait des dîners comme ça, dans d’autres paroisses, et ça me fatiguait», raconte celle qui, après en avoir parlé à ses collègues de la fabrique, obtenait un budget de 75 $ pour lancer l’activité.
Les Chevaliers de Colomb, les Filles d’Isabelle et une dame Charron contribuaient à leur tour 50 $ chacun, ce qui augmentait la mise de départ à 225 $ et, coup de chance, une école rosemèroise (dont elle a oublié le nom), qui venait de retaper sa cafétéria, lui faisait don des casseroles, de la vaisselle et de la coutellerie. Après avoir réuni une première équipe de bénévoles (dont Jacqueline Charron, qui fut de la partie durant toutes ces années), c’est le 8 mai 1980 que Gisèle Gladu servait son premier Dîner de l’amitié.
Et la chose se répéterait pratiquement sans interruption (on prenait bien une pause dans le temps des Fêtes et en été) pour les 35 années à venir. Chaque semaine, il fallait donc établir un menu, faire l’épicerie (imaginez, pour 60 personnes), cuisiner le repas, monter puis démonter les tables, servir, desservir et laver la vaisselle. Si, avec les années, on a pu acquérir l’équipement nécessaire pour tout préparer sur place, il n’en fut pas toujours ainsi. Au début, se souvient Mme Gladu, puisqu’on ne disposait que d’une seule cuisinière, les bénévoles œuvraient à la maison et transportaient chaudrons de soupe et desserts jusqu’à l’église.
Jeudi dernier, on a évidemment tout fait sur place: la crème de poireaux, le rôti français avec légumes, le gâteau du 35e anniversaire et la crème glacée, voilà de quoi se constituait le menu du dernier Dîner de l’amitié.
«Il faut arrêter, faute de bénévoles», se résigne Gisèle Gladu avec émotion. Avec le temps, certains auront quitté parce qu’ils étaient fatigués, trop âgés ou malades; d’autres se sont trouvé une nouvelle occupation ou ont choisi de se consacrer à leurs petits-enfants. Toutes les raisons sont bonnes et, au bout du compte, il ne reste plus que cinq bénévoles au poste, ce qui demeure insuffisant. «C’est pour ça que je me retire. J’ai fait ma petite part», écrit Mme Gladu, dans un cahier qu’elle nous a remis.
Âgée de 82 ans, en forme et en bonne santé, Gisèle Gladu ne sait pas encore ce qu’elle fera, maintenant qu’elle n’aura plus à popoter pour tous ces gens. «Je vais commencer par me reposer, dit-elle, et après, je vais penser à mon affaire.»

Piste cyclable de 21,5 km: de Blainville à Terrebonne, en passant par Sainte-Anne-des-Plaines, à vélo?