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Sainte-Thérèse: une résidente se questionne sur l’état des lieux où elle vit

Sainte-Thérèse: une résidente se questionne sur l’état des lieux où elle vit

Publié le 26/01/2015

Tout a commencé avec un mémo les informant qu’une entreprise d’extermination viendrait vaporiser de façon préventive leur logement en raison d’un cas de punaises de lit rencontré chez une locataire.

«À 24 heures de préavis, Ça a été un branle-bas de combat. Il fallait déplacer les meubles puisqu’on vaporisait le long des murs, enlever les vêtements dans les garde-robes. Puis, on a eu un second traitement le 6 janvier.»

Dans son logement du 9, rue Bélanger à Sainte-Thérèse où elle loge depuis 15 ans, Lucie Bélisle s’est confiée sur ce qu’elle vit depuis plusieurs semaines. De plus, de nombreuses questions ont fusé à la suite des événements.

«On partage la salle de lavage avec d’autres locataires. Comment s’assurer qu’il n’y pas eu de contamination de punaises de lit entre les vêtements?»

Dénonçant le fait qu’elle ait de la difficulté à rejoindre l’OMH de Sainte-Thérèse (voir autre texte), Mme Bélisle ne sait pas si la buanderie a été vaporisée ou encore si elle peut abriter des punaises puisque ces dernières peuvent demeurer latentes des mois avant de se «réveiller.»

«Sous les laveuses, j’ai ramassé un tas de poussières où je sentais des puces qui me sautaient dessus», déplore-t-elle.

Quand elle nous a fait visiter les lieux où elle vit, la locataire a tenu à montrer les nombreuses fissures qui ornent murs et plafonds des logements à prix modestes de la rue Bélanger. Si l’on appuie légèrement sur les murs, certains s’enfoncent même de quelques millimètres.

«On a une prise électrique qui a passé au feu ici. Et elle est toujours là. Le plan d’évacuation comporte une erreur : on y a inscrit deux fois le même numéro d’appartement.»

Panneau de sortie qui s’est décroché du plafond et qui ne tient qu’à quelques fils, fenêtre fissurée, l’immeuble semble en mauvais état. Pourtant, du côté de l’OMH Sainte-Thérèse, on s’est montré formel : l’immeuble répond en tous points aux normes de sécurité (voir autre texte).

Dans son trois et demi du troisième étage, Lucie Bélisle s’inquiète. Une fissure entre le mur et le plafond est apparue. «J’ai peur que le toit s’effondre sur moi», mentionne-t-elle.

Odeurs nauséabondes

Se plaignant d’odeurs nauséabondes (NDLR : aucune odeur n’a été détectée lors de notre visite), Lucie Bélisle soutient que son eau semble prendre une autre texture parfois, un peu huileuse.

«J’ai de l’accumulation de débris dans mon robinet», souligne-t-elle en dévissant le bouchon de son robinet. Cette dernière espère que les réparations seront effectuées chez elle ainsi que dans le bâtiment.

« Même si ce sont des logements à prix modiques, ce n’est pas une raison pour laisser aller les choses», de conclure cette dernière.