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Le 1er mai 1964, le premier ministre Jean Lesage, en compagnie du président de la GM du Canada, E.H. Walker, annonce en grande pompe l’implantation d’une usine GM à Boisbriand, à l’époque Sainte-Thérèse-Ouest.

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Un million de voitures ont été fabriquées à l’usine GM.

À l’origine du virage industriel de Boisbriand

Publié le 16/06/2021

Le 1er mai 1964, le premier ministre Jean Lesage, en compagnie du président de la GM du Canada, E.H. Walker, annonce en grande pompe l’implantation d’une usine GM à Boisbriand, à l’époque Sainte-Thérèse-Ouest.

Deux autres sites potentiels au Québec avaient été retenus par la GM du Canada : Vaudreuil et Saint-Hyacinthe. Sainte-Thérèse-Ouest remporte les honneurs en raison de la capacité portante de son sol (roc solide situé à faible profondeur) et des accès faciles vers Montréal.

Cette annonce, jumelée à la construction récente de l’autoroute des Laurentides et à la volonté du maire de l’époque, Gustave Desjardins lui-même inspiré par l’arrivée du manufacturier de camions Sicard à Sainte-Thérèse, d’attirer des industries en bordure de la voie rapide, allait changer le visage de la municipalité jusqu’alors agricole.

Le 15 juillet 1964, les travaux de déblayage commencent sur l’immense terrain qui accueillera l’usine, après le rachat par la GM des terres de plusieurs propriétaires, dont Jonas Charbonneau, Martin Desjardins, Henri Dubois, Paul Dubois, Joachim Juteau et Philippe Marier. Quatorze mois plus tard, l’usine de 60 M$ qui s’étend sur 1 million de pieds carrés ouvre ses portes. Près de 1000 travailleurs sont embauchés.

Les autorités municipales construisent le boulevard Sainte-Thérèse-Ouest, renommé le boulevard de la Grande-Allée en 1974.

Le marché immobilier se développe rapidement pour loger les centaines de familles d’ouvriers venues de partout au Québec, et même de l’Ontario, pour travailler à Boisbriand. Les rues Champfleury, Champlain, Chopin, Claudel et Clémenceau sont construites.

Inaugurée le 12 octobre 1965, l’usine de Boisbriand connaîtra des années glorieuses et surpassera même le cap des 4000 employés dans les années 70. Plus de 4 000 000 de voitures y seront assemblées, principalement des modèles Camaro et Firebird.

Le 27 août 2002, la dernière voiture, une Camaro Z28, arrive au bout de la chaine de montage.

Deux jours plus tard, la GM annonce la fermeture de l’usine. Quelque 1200 travailleurs perdent leur emploi. Cette usine aura marqué le début et la fin de l’industrie d’assemblage automobile au Québec.

 

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