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De la seigneurie à la ville d’aujourd’hui

De La Seigneurie à La Ville D’aujourd’hui

De la seigneurie à la ville d’aujourd’hui

Publié le 04/06/2018

Au moment où les premiers colons de la Nouvelle-France débarquent sur notre territoire, celui-ci, occupé par l’actuelle Ville de Blainville, est composé d’immenses forêts où vivent des occupants des Premières-Nations. À l’époque, la Nouvelle-France est découpée en seigneuries, qui sont offertes par le gouverneur, grand représentant du roi de France. Les seigneurs s’engagent donc à attirer des colons sur leur terre et à développer le territoire qui leur est offert en récompense de services rendus.

C’est en 1683 que Michel-Sidrac Dugué de Boisbriand, un capitaine ayant combattu les Iroquois, reçoit la seigneurie des Mille-Îles. Celle-ci, qui se retrouve au bord de la rivière du même nom, accueillera des centaines d’années plus tard les villes de Saint-Eustache, Boisbriand, Rosemère, Bois-des-Filion, Lorraine, Sainte-Thérèse, Blainville, ainsi qu’une partie de la ville de Mirabel.

De Boisbriand ne développe pas le territoire, mais, en 1714, la seigneurie est remise à Jean Petit et à Charles Gaspart Piot de Langloiserie, mariés chacun à une fille du seigneur de Boisbriand.

Céloron de Blainville

En 1743, Louis-Jean-Batiste Céloron de Blainville, marié à l’une des filles de Langloiserie, reçoit la grande seigneurie en héritage. En 1791, celle-ci s’est développée considérablement et elle est divisée entre les deux filles de Céloron de Blainville. La ligne de démarcation entre les deux domaines devient la Grande Ligne en 1806. Traversant la seigneurie du nord au sud, le chemin de la Grande Ligne deviendra plus tard le boulevard Curé-Labelle, soit le nom d’un personnage important dans le développement des Laurentides, né en 1833. De son côté, notre ville est nommée en l’honneur de son ancien seigneur, ajoutant éventuellement et bien sûr un autre nom, celui du boulevard Céloron,

De 1850 à aujourd’hui

Après l’abolition des seigneuries au milieu des années 1850, on crée un système municipal composé de gens élus, soit des maires et échevins. Un nouveau village du nom de municipalité de paroisse de Sainte-Thérèse-de-Blainville voit le jour, englobant les villes actuelles de Boisbriand, Rosemère, Bois-des-Filion, Lorraine et Blainville. Sainte-Thérèse est, quant à elle, un village à part entière où il y a même une gare de train à partir de 1875. Au fil du temps, la fameuse paroisse se détache, pour former un agglomérat de villes indépendantes. C’est le cas de Blainville, en 1968, Saint-Eustache, en 1855, Rosemère, en 1947, Bois-des-Filion, deux années plus tard, et Lorraine en 1960. Sainte-Thérèse Ouest adopte d’ailleurs le nom de Boisbriand, à l’honneur du seigneur de l’ancienne seigneurie, en 1974.

Le développement de Blainville, de son côté, se fait surtout sur le long de la Grande Ligne, l’actuel boulevard Curé-Labelle, étant le cœur de la ville. En 1968, à ses débuts et sous la gouverne du premier magistrat, Roger Boisvert, il n’y avait que quelques commerces et les égouts venaient tout juste d’être installés. On cherche alors à attirer des nouveaux citoyens et la ville s’agrandit peu à peu et s’organise.

On bâtit alors les quartiers aux abords du boulevard au cours des décennies 1960, 1970 et 1980. De nouveaux quartiers voient le jour entre 1990 et 2000, tels les Boisées du Parc équestre ou Fontainebleau, tandis que les anciens quartiers d’agrandissent vers l’est et l’ouest, s’éloignant progressivement de la Grande Ligne, le cœur de notre ville. En 1968, la ville ne comptait que 51 kilomètres de rues. En 2016, on en comptait 259, grâce aux nombreux développements et aux ajouts de quartiers résidentiels, tel Chambéry, élevé récemment, en 2013.

Pour plus d’informations concernant votre histoire locale, il est possible de visiter le site de la Ville, au [http://www.blainville.ca]. Vous y trouverez un cahier illustré qui raconte en texte et en images le récit de la seigneurie à aujourd’hui.

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