Au moment où les premiers colons de la Nouvelle-France débarquent sur ce qui allait devenir la Blainville que nous connaissons aujourd’hui, le territoire est majoritairement composé d’immenses forêts où vivent des occupants des Premières-Nations. À l’époque, la Nouvelle-France est découpée en seigneuries, qui sont offertes par le gouverneur, grand représentant du roi de France. Les seigneurs s’engagent donc à attirer des colons sur leur terre et à développer le territoire qui leur est offert en récompense de services rendus.
C’est en 1683 que Michel-Sidrac Dugué de Boisbriand, un capitaine ayant combattu les Iroquois, reçoit la seigneurie des Mille-Îles. Celle-ci, qui longe la rivière du même nom, accueillera, des centaines d’années plus tard, les villes de Saint-Eustache, Boisbriand, Rosemère, Bois-des-Filion, Lorraine, Sainte-Thérèse, Blainville, ainsi qu’une partie de la ville de Mirabel.
M. De Boisbriand ne développe pas le territoire, mais, en 1714, la seigneurie est remise à Jean Petit et à Charles Gaspart Piot de Langloiserie, mariés chacun à une fille du seigneur de M. De Boisbriand.
Céloron de Blainville
En 1743, Louis-Jean-Batiste Céloron de Blainville, marié à l’une des filles de Langloiserie, reçoit la grande seigneurie en héritage. En 1791, celle-ci s’est développée considérablement et elle est divisée entre les deux filles de Céloron de Blainville. La ligne de démarcation entre les deux domaines devient la Grande Ligne en 1806. Traversant la seigneurie du nord au sud, le chemin de la Grande Ligne deviendra plus tard le boulevard Curé-Labelle, soit le nom d’un personnage important dans le développement des Laurentides, né en 1833. De son côté, notre ville est nommée en l’honneur de son ancien seigneur, ajoutant éventuellement et bien sûr un autre nom, celui du boulevard Céloron,
De 1850 à aujourd’hui
Après l’abolition des seigneuries au milieu des années 1850, on crée un système municipal composé d’élus, soit des maires et des échevins. Un nouveau village du nom de municipalité de paroisse de Sainte-Thérèse-de-Blainville voit le jour, englobant les villes actuelles de Boisbriand, Rosemère, Bois-des-Filion, Lorraine et Blainville. Sainte-Thérèse est, quant à elle, un village à part entière où il y a même une gare de train à partir de 1875. Au fil du temps, la fameuse paroisse se détache, pour former un agglomérat de villes indépendantes. C’est le cas de Blainville, en 1968, Saint-Eustache, en 1855, Rosemère, en 1947, Bois-des-Filion, deux années plus tard, et Lorraine en 1960. Sainte-Thérèse Ouest adopte d’ailleurs, en 1974, le nom de Boisbriand, en l’honneur du seigneur de l’ancienne seigneurie.
Le développement de Blainville se fait surtout le long de la Grande Ligne, l’actuel boulevard Curé-Labelle, reconnu comme étant le cœur de la ville. Lors de sa fondation en 1968, sous la gouverne du premier magistrat, Roger Boisvert, Blainville ne comptait que quelques commerces et les égouts venaient tout juste d’être installés. On cherche alors à attirer de nouveaux citoyens. C’est ainsi que la ville croît peu à peu et que ses citoyens s’organisent.
On bâtit alors des quartiers aux abords du boulevard au cours des décennies 1960, 1970 et 1980. De nouveaux quartiers voient le jour entre 1990 et 2000, tels les Boisées du Parc équestre ou Fontainebleau, tandis que les anciens quartiers s’agrandissent vers l’est et l’ouest, s’éloignant progressivement de la Grande Ligne. En 1968, la ville ne comptait que 51 kilomètres de rues. En 2016, ce nombre était passé à 259, grâce aux nombreux développements et aux ajouts de quartiers résidentiels, tel Chambéry, élevé en 2013.
Pour en apprendre davantage au sujet de l’histoire de Blainville, il suffit de visiter le [http://www.blainville.ca]. Vous y trouverez un cahier illustré qui raconte en texte et en images le récit de la seigneurie à aujourd’hui.
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