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Guy Bélisle: une histoire d’engagement

La bibliothèque Guy-Bélisle, à Saint-Eustache.

Guy Bélisle: une histoire d’engagement

Publié le 22/02/2020

À l’angle du chemin de la Grande-Côte et du boulevard Arthur-Sauvé, faisant dos à la rivière des Mille Îles, s’élève un bâtiment d’allure moderne, alliant le béton à de grandes surfaces de verre qui offrent des vues panoramiques sur le paysage ambiant. À l’intérieur, le bois est un matériau qu’on a privilégié pour ajouter confort et chaleur. Ce lieu de savoir porte un nom: la bibliothèque Guy-Bélisle.

Notaire de profession (une carrière qu’il a menée pendant plus de 50 ans), Guy Bélisle s’est également engagé sur le terrain de la politique, lui qui a résolument gagné la confiance de ses concitoyens qui l’ont d’abord fait maire de la paroisse de Saint-Eustache, de 1967 à 1972, puis maire de la ville fusionnée de Saint-Eustache, de 1972 à 1988, période durant laquelle il a siégé, pendant sept ans, à titre de préfet de la MRC de Deux-Montagnes.

Une carrière de député?

Au moment où l’on a commémoré les 40 ans de cette fusion, en mai 2012, celui qui en avait été l’un des principaux artisans a rappelé qu’il avait fallu toute une année de travail et de négociations qu’il comparaît à des fréquentations plutôt frileuses. «Les deux parties désiraient ardemment [http://ce mariage], mais aucune ne voulait faire les premiers pas» , déclarait-il à ce moment-là, selon les propos qui avaient été rapportés dans ce journal.

À ce moment, cette nouvelle entité administrative comptait une population de 17 000 habitants, un chiffre que l’on établit désormais à 45 230. Pour l’ex-maire Guy Bélisle, cette fusion aura été «un pan de l’évolution de Saint-Eustache, s’ajoutant à tous les événements qui ont consacré son histoirje» .

Chose certaine, les qualités de l’homme étaient déjà reconnues au-delà des frontières locales puisqu’en 1970, alors qu’il était toujours maire de la paroisse, le jeune Robert Bourassa, qui serait bientôt le 22e premier ministre du Québec, à l’âge de 36 ans, avait sollicité la candidature de Guy Bélisle afin qu’il porte la bannière du Parti libéral du Québec dans la circonscription de Deux-Montagnes.

«J’ai refusé, car je ne me voyais pas voyager de Québec à Saint-Eustache continuellement. Pour moi, la famille c’était important et j’aimais ma fonction de maire. J’ai alors suggéré le nom de Jean-Paul L’Allier, avec lequel je m’étais lié d’amitié au Séminaire de Sainte-Thérèse» , raconte Guy Bélisle qui avait agi à ce moment à titre d’organisateur en chef de cette campagne, tel que rapporté dans L’Éveil, sous la plume de Benoît Bilodeau, au début du mois de janvier 2016. Notre collègue avait alors recueilli les commentaires de M. Bélisle, à la suite du décès, le 5 janvier, de Jean-Paul L’Allier.

Une bibliothèque

M. L’Allier étant reconnu comme un homme de culture, on peut faire le lien que l’on veut avec cette volonté ferme du maire Bélisle de doter sa municipalité d’une bibliothèque publique. C’est en 1977 que ce projet se concrétisait, alors qu’une première bibliothèque était aménagée sur le boulevard Arthur-Sauvé, dans une bâtisse commerciale acquise par la Ville. Pas étonnant que cet important équipement culturel porte le nom de celui qui, tout au long de sa carrière de politicien et de notaire, fut impliqué dans de multiples causes à caractère philanthropique, caritatif, culturel et historique. «Je ne voulais pas que ma vie se résume à une carrière politique» , confiait-il, dans un article signé par Nancy Giroux et paru sur le blogue Second Souffle, la vie après la carrière, le 1er septembre 2016.