Claude Descôteaux et Carmen McDonald sont les propriétaires de Chez Milot depuis 18 ans maintenant. Perdurer aussi longtemps dans le cœur des gens n’est pas banal et M. Descôteaux et très fier de voir que le travail acharné de son équipe porte ses fruits : « Ça correspond à un besoin, à cause du fait qu’on a plusieurs salles de réception et qu’il n’y en a pas beaucoup dans le coin. On a aussi toujours maintenu une qualité de nourriture de très haut niveau. Il n’y a pas beaucoup de restaurants à Boisbriand dans notre créneau », a-t-il souligné.
Un bâtiment qui suscite l’intérêt
Il suffit d’avoir passé une seule fois devant le restaurant pour avoir constaté la beauté du bâtiment. Toutefois, au-delà de leur esthétisme, ces vieilles pierres renferment une histoire tout à fait unique.
C’est Léon Dion, au tournant des années 1900, qui a acheté cette propriété alors qu’il n’avait que 18 ans. M. Dion et sa femme Marie-Anne auront eu 18 enfants dans cette maison. Avec l’espace et le matériel dont elle disposait à l’époque, Mme Dion confectionnait elle-même les vêtements de la famille en plus de faire soi-même le pain, le lait et le beurre qui allait nourrir toutes ces bouches. C’est la famille Dion qui a habité le plus longtemps dans cette demeure, soit pendant plus de quatre décennies, avant de s’en départir à la mort de la matriarche, en 1946.
« C’est patrimonial. L’endroit a un cachet, une âme. Ça nous rattache à notre passé, ça fait partie de l’histoire de la ville », a souligné M. Descôteaux. Après tout, lorsqu’une maison ayant été bâtie en 1816 tient encore debout et est autant sollicité qu’elle ne l’est en ce moment, c’est preuve qu’il n’y a rien à son épreuve et qu’elle est là pour rester.
La bâtisse est encore à ce jour l’une des rares de style monumental anglais dans la région et avoir pu la maintenir dans un bon état aussi longtemps est l’une des plus grandes réussites des propriétaires : « Ma plus grande fierté est qu’on ait pu perdurer pendant toutes ces années, d’avoir une clientèle fidèle et d’avoir conservé, malgré les coûts que ça implique, le bâtiment dans un très bon état », a ajouté M. Descôteaux.
Évidemment, comme pour tous les restaurants, Chez Milot a dû faire face à plusieurs problèmes depuis un an et demi avec la pandémie. Toutefois, le restaurant a toujours eu foi en sa clientèle et ce n’était qu’une question de temps avant de retrouver un rythme de production quasi normale. Les salles ne sont pas pleines, le restaurant fonctionne à 30% de sa capacité maximale, mais tranquillement, on commence à entrevoir la lumière au bout du tunnel et le moment venu, Chez Milot sera prêt, au grand plaisir des gens de Boisbriand.
MOTS-CLÉS
Boisbriand
restaurant
Chez Milot