logo journal nord-info
icon journal
Le Faubourg Boisbriand a su insuffler un regain de vie à l’économie régionale

Le Faubourg Boisbriand en 2019.

Le Faubourg Boisbriand a su insuffler un regain de vie à l’économie régionale

Publié le 16/06/2021

Si la majorité des villes ont leur centre commercial ou une artère où s’y trouvent bon nombre de commerces, Boisbriand peut certes se targuer d’abriter un complexe résidentiel, commercial et industriel pour le moins unique au Québec. Et celui-ci a pour nom Faubourg Boisbriand.

Construit sur l’ancien site de General Motors (GM), qui a fermé son usine de Boisbriand à la fin août 2002, le Faubourg Boisbriand a certes permis d’insuffler un regain de vie à l’économie des Basses-Laurentides après le départ du constructeur automobile. GM, rappelons-le, avait ouvert ses portes en octobre 1965 et ce sont autour de 1 200 emplois qui s’étaient volatilisés au moment de la fermeture de l’usine. À son apogée, en 1978, elle en a compté jusqu’à 4 363.

Mais, voilà, un nouveau chapitre s’écrit en 2004 quand le Groupe Cherokee Canada se porte acquéreur de l’ancien terrain de 10 millions de pieds carrés pour une somme de 53 M$. Les terrains sont immédiatement décontaminés, car le promoteur a déjà l’idée d’en faire le complexe que l’on connaît aujourd’hui.

L’échangeur à l’angle des autoroutes 15 et 640 doit aussi être complètement réaménagé; une entente-cadre est signée à cet effet en septembre 2005 entre le promoteur du projet Faubourg Boisbriand et la Ville de Boisbriand.

Le coût des travaux est alors estimé à 100 M$ par le ministère des Transports du Québec et la Ville de Boisbriand y contribue à hauteur de 25 M$. La Ville a aussi, en marge des travaux entourant la construction du Faubourg Boisbriand, investi 32 M$ pour la mise à niveau et l’augmentation de son usine d’épuration.

Un lieu incontournable

Aujourd’hui, presque 15 ans après l’ouverture des premiers commerces en 2007, le Faubourg Boisbriand, où 1 700 personnes y travaillent aujourd’hui mentionnent les gestionnaires des lieux, est certes devenu un lieu incontournable dans les Basses-Laurentides pour y effectuer ses achats.

On y retrouve, selon la liste qu’il est possible de consulter, environ 40 magasins et places d’affaires de toutes sortes (alimentation, décoration et ameublement, électronique, animalerie, mode, services financiers, soins personnels et de beauté, sports), mais aussi des chaînes de grande surface, Costco, Bureau en Gros, Dollarama et Toys ‘R’ Us. Et c’est oublier, tout au centre, dans la section «Village», une vingtaine de restaurants et bars.

Le site n’abrite pas seulement que des commerces, mais également, du côté ouest, bon nombre de bâtiments multi-étages résidentiels. On y comptait, en date du 1er janvier dernier, 1 250 unités de logement et 600 autres sont à venir au cours des prochaines années.

Le Centre d’excellence Sports Rousseau

Également, il ne faut pas oublier le Centre d’excellence Sports Rousseau, un projet initié par l’ex-hockeyeur Joël Bouchard devenu réalité en septembre 2010. Le bâtiment situé sur le boulevard de la Grande-Allée, dans la portion nord-ouest du Faubourg Boisbriand, a été construit au coût de 20,1 M$, grâce à l’apport du gouvernement du Québec (7,1 M$), mais aussi de la Ville de Boisbriand qui a payé le terrain 1,8 M$ et de la Ville de Blainville qui a déboursé 2 M$ pour les améliorations locatives et le fond de roulement.

En plus d’être le domicile de l’Armada de Blainville-Boisbriand, l’une des formations de la Ligue de hockey junior-majeur du Québec (LHJMQ), et y accueillir 3 084 fans, ce centre sportif abrite aussi une patinoire secondaire pouvant réunir 200 spectateurs, deux patinoires aux dimensions réduites pour jeu à 3 contre 3, de même que deux surfaces d’entraînement synthétiques situées à même le hall d’entrée principal, un magasin sportif de grande superficie, un restaurant, un secteur administratif complet, un gymnase d’entraînement à la fine pointe de la technologie ainsi qu’un local de physiothérapie.

Des revenus de taxation importants

Sur le plan financier, enfin, la Ville de Boisbriand n’a finalement pas vraiment perdu au change dans toute cette histoire. Dans ses meilleures années (1989-1990), la présence de GM représentait 16,9 % des revenus totaux de la Ville, alors que ce pourcentage se chiffre à 14,92 % en 2021, soit une somme totalisant quelque 11 M$ en incluant les secteurs commercial, résidentiel et industriel que l’on retrouve sur le site.

Un montant qui risque fort bien d’augmenter au cours des années à venir avec la venue de nouvelles constructions résidentielles et d’un hôtel… Comme quoi, le Faubourg Boisbriand aura réussi le tour de force de faire oublier le départ de GM…