Le moulin Légaré porte le nom de la dernière famille à l’avoir occupé avant que la Ville de Saint-Eustache n’en fasse l’acquisition.
L’histoire du moulin
Construit en 1762 pour Eustache-Louis Lambert-Dumont alors qu’il vient d’hériter de la moitié de la seigneurie des Mille-Îles. Le régime seigneurial lui imposait de construire un moulin à farine pour que les censitaires puissent moudre leurs grains.
Pendant plus de 100 ans, le moulin demeure entre les mains de la famille Lambert-Dumont.
En 1874, le bâtiment est légué à Charles-Auguste-Maximilien Globensky qui le vend à Urbain Gagnon en 1902. Ce dernier construit alors une maison de style «Boomtown» au-dessus du moulin. Cependant, les affaires ne vont pas bien pour Gagnon et il se départit de la bâtisse en 1908.
C’est alors Magloire Légaré qui fait l’acquisition du moulin.
L’origine du nom Légaré
Magloire Légaré est un commerçant et un meunier. Il a exploité le moulin de 1891 à 1902, du temps où Globensky en était le propriétaire.
Après avoir fait l’achat du moulin, Légaré apporte des modifications à l’allure du bâtiment qui lui donnent son apparence actuelle.
À sa mort, en 1924, sa veuve, Virginie Viliotte dit Latour, prend en main la gestion du moulin et devient une femme d’affaires. Donat Légaré prend alors le rôle de son père sur le plancher assisté de son plus jeune frère, Philippe.
En 1953, les deux frères Légaré achètent le moulin à leur mère.
Achat du moulin par la Ville de Saint-Eustache
La Ville de Saint-Eustache devient propriétaire du moulin Légaré en 1978. Elle confie alors la gestion à un organisme à but non lucratif fondé deux ans plus tôt, la Corporation du moulin Légaré.
Quelques faits historiques intéressants
En 1976, le gouvernement du Québec classe le moulin Légaré d’immeuble patrimonial. Le bâtiment est ensuite classé lieu historique national, en 2000.
Aujourd’hui, le moulin Légaré est le plus ancien moulin à farine mû uniquement par la force de l’eau à n’avoir jamais cessé de fonctionner en Amérique du Nord.