Dès le 17 octobre, le cannabis sera légalisé partout au pays. À cet effet, la Ville de Saint-Eustache a tenu une consultation publique cet été, auprès de ses citoyens, afin de déterminer s’ils étaient pour ou contre sa consommation dans les lieux publics. Plus de 80 % des quelque 500 personnes sondées ont répondu ne pas souhaiter que soit tolérée cette activité dans les parcs et espaces verts.
«Plus de 500 personnes ont pris la peine de répondre à notre questionnaire en ligne, en pleine période estivale. Cela démontre combien ce sujet interpelle nos citoyens. Je les remercie d’avoir fait ce geste important pour l’administration municipale, car il nous aide à aller dans le sens de ce que la majorité souhaite vraiment» , a mentionné le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron.
Parmi les autres données recueillies en marge de ce sondage, notons que plus de la moitié des répondants (59,5 %) sont contre la légalisation du cannabis au Canada. À 79,7 %, les répondants ont répondu ne pas souhaiter que sa consommation soit permise sur les pistes cyclables et les berges publiques (74 %). Plus des deux tiers des répondants souhaitent par ailleurs une interdiction de consommer dans la rue et sur les trottoirs de la ville (69,5 %).
D’autres données
En ce qui a trait à la réglementation sur les points de vente du cannabis, plus de la moitié des répondants (56,1 %) ne désirent pas la venue d’une succursale de la Société québécoise du cannabis sur le territoire de Saint-Eustache. À cet égard, soulignons que 80 % des personnes ayant répondu au sondage souhaitent que la Ville se dote d’une réglementation sur les zones d’implantation de succursales et plus de 93 % trouvent important que la Ville instaure des «zones blanches» autour des écoles, centres jeunesse et garderies.
«Nous constatons, comme c’est le cas dans beaucoup de villes du Québec, a ajouté le maire Charron, que les citoyens veulent que la consommation de cannabis se limite à l’intérieur des propriétés privées. Il y a beaucoup d’inquiétudes légitimes sur les effets possibles de cette loi, notamment sur les risques que cela pose aux adolescents.»
À ce sujet, notons que les craintes exprimées comme étant les plus importantes par rapport à la légalisation du cannabis sont, dans l’ordre: les risques de banalisation des effets du cannabis auprès des jeunes, les enjeux de sécurité routière et l’apparition de problèmes de santé publique. Seuls 7,9 % des répondants ont indiqué n’avoir aucune crainte. Enfin, deux personnes sur trois (66,3 %) désirent que la réglementation soit plus sévère pour le cannabis que pour le tabac.
«Ces données ont été prises en compte dans la formulation de notre nouvelle réglementation qui, j’en suis certain, reflétera très adéquatement la volonté de la population» , a conclu le premier magistrat de Saint-Eustache.
Les données récoltées en marge de ce sondage ont permis d’orienter la réflexion de la Ville concernant la nouvelle réglementation adoptée à la séance du conseil municipal du 13 août 2018.
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