Me voilà, là, à me morfondre…
Pendue à ma givrée fenêtre :
Un violent vent, qui veut régner en maître…
Ce vent, raide, lequel couettes, vous fouettent,
À faire trembler dans son solide cadre,
Chacune de ses hautes vitres !
Mais qui donc, appréhende nerveusement ce vaste et épais tapis blanc ?
Ô ! mais… mon vieil œil d’adulte ;
Et ne demandant simplement qu’à renaître…
Qui donc, danse allègrement sur les buttes ?
Ô ! mais… mon latent petit cœur d’enfant !
Toujours là, enfouis dans ma tête,
Mes plus lointains Temps des Fêtes ;
Entrecoupés de longs soupirs,
Me refont sourire,
Millions de souvenirs…
Gentils rennes, étrennes et étreintes !
Pour rejouer dans cette neige
Et déjouer mon grand âge,
Ah ! mais, que donc, là, donnerais-je ?
Et d’autant plus, y ferais-je ?
Bottes, moufles, habits hydrofuges…
Alors, comme anciennement et pour un temps,
Bras et jambes frénétiquement battant,
Aller y immortaliser quelques anges ?
Ou encore, glisser sur luge ?
Oh non ! pour moi, préférable : voyages, plages et coquillages !
Néanmoins… d’une naturelle et belle énergie,
Vraiment à plein débordants,
Mes charmants petits-enfants ;
Les voir s’amuser allègrement…
De leurs nombreux amis,
En de si bonne compagnie
Et tout aussi pétillants de vie,
Leur demeurer tout ouïe ;
Prêter oreille à leurs joyeux cris…
Ceci, ça n’a pas de prix !
Bien malgré cette septième et lourde décennie…
D’autant plus à demi finie,
De nombreux cheveux gris ;
Et quelques traîtres plis,
Ces êtres tout neufs me redonnent ces envies :
Chercher à chasser l’ennui ;
Trouver à fuir mes prenants soucis ;
Sans oublier… de côté, vilaines manies ;
Et adieu ! quelques inapparentes pathologies.
Oui ! oui ! rechausser patins et skis,
Pour enfin réaliser que rien, rien n’est jamais, jamais tout-à-fait fini !
Ainsi, à la vie ;
À ma bonne vie,
Dieu merci !
Louise Auclair, Bois-des-Filion
Poète
louiseauclair60@gmail.com
514 209-7749
MOTS-CLÉS
Louise Auclair