« C’est l’histoire de Lorraine, c’est le bâti de Lorraine qui a commencé par le domaine Garth, par monsieur Garth et sa dame, explique le maire Jean Comtois. C’est vraiment important et c’est un bel endroit de culture pour nous. »
Expositions artistiques, activités d’Halloween et de Pâques, cinémas et divers autres événements spéciaux y sont tenus dans une ambiance d’antan, en plus des séances du conseil municipal (la maison porte le titre de mairie depuis 1962, même si le nouvel hôtel de ville accueille désormais les autres activités officielles).
« C’est un des joyaux les plus importants, estime Jean Comtois. La forêt du Grand Coteau et ici, je dirais que ce sont les deux plus grands endroits. »
« Ce sont des lieux uniques, ajoute Isabel Moreau, responsable loisirs et culture. La grange-étable, c’est la grange la plus grande du Québec. Il n’y en a pas d’autres comme celle-là. »
En effet, la grange, érigée entre 1861 et 1885, est la plus spacieuse de son genre dans la province. Le tout forme un ensemble agricole rare, d’où la nécessité de le préserver.
Mini musée
Un travail de recherche effectué en 2018 a mené à la mise sur pied d’un petit centre de muséologie, accessible au public lors de l’ouverture du domaine. Historiens et graphistes ont travaillé pour retracer le synopsis : à partir de 1833, les familles Kimpton et Garth, très aisées, occupent successivement la demeure. La deuxième famille, fondatrice de la Garth Company, une entreprise de tuyauterie prospère, est aussi réputée pour les produits de sa ferme, dont son beurre.
Lorsque, dans les années 1950, ce qui deviendra la Ville de Lorraine fait l’acquisition du lot de 1753 arpents carrés qui formeront son territoire, elle met la main sur le domaine et la richesse qui lui est associée. En 1977, elle y effectue des rénovations au coût de 285 000 $. De nouveaux travaux de conservation majeurs ont lieu en 2015, dans lesquels le gouvernement du Québec injecte 900 000 $.
« On a rénové la grange en 2015, parce qu’elle était inaccessible, c’était trop dangereux », précise Jean Comtois.
« Il fallait réutiliser les matériaux avec lesquels le bâtiment avait été construit dans le temps. Donc, c’était comme ça », dit Isabel Moreau, désignant la pierre et l’épaisseur des murs.
Les jardins, les vastes terrains aux alentours et la route verte qui passe à l’arrière de la maison font aussi la richesse du domaine Garth.
« Il fait partie de l’histoire et ce n’est pas quelque chose dont on veut se départir », souligne le maire.
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