Les Services d’entraide Le Relais : assurer l’essentiel

Si la distribution d’aide alimentaire et la tenue de dîners communautaires constituaient auparavant la première raison d’être des Services d’entraide Le Relais, l’organisme en est venu à proposer des ateliers de cuisine, puis à inaugurer une friperie – une occasion de s’autofinancer tout en présentant des tarifs ultra réduits pour ses membres.

« On voulait répondre à notre mission et on a des gens qu’on aide au niveau alimentaire qui ont des enjeux pour se vêtir convenablement. C’est lié, c’est clair », affirme Véronique Bouchard, directrice générale des Services d’entraide Le Relais.

Quant au Potager Engagé, un jardin collectif lancé pour la deuxième fois cette année, la façon dont il encourage les valeurs d’entraide et de persévérance est importante, croit Mme Bouchard.

« Il y a eu des enjeux en termes de culture, c’est sûr que les prévisions initiales ne seront pas atteintes », indique-t-elle en référence à la saison difficile qu’a connu le milieu agricole, notamment en raison de fortes pluies. « Par contre, il y a quand même cet esprit de solidarité qui s’est tissé entre les gens. »

Véritable lieu de rassemblement pour les usagers et les bénévoles de différents organismes, le jardin demeure bien ancré et prêt à revenir de plus belle l’an prochain, entre autres grâce au soutien de la Ville de Boisbriand et à l’expertise de l’entreprise Jardin Dion.

Déménagement

Impossible de passer sous le silence que les Services d’entraide Le Relais se relocaliseront sous peu pour occuper de nouveaux locaux sur Grande-Allée. La pandémie, en l’empêchant d’opérer à 100 % dans ses locaux, a eu l’effet de « disperser » l’organisme. Entre le gymnase de l’école Gabrielle-Roy et un petit local temporaire, le mode de distribution devenait épars, ce qui scindait l’équipe de travail ,en plus d’offrir beaucoup moins d’intimité aux usagers.

« C’était compliqué pour tout le monde de nous suivre, reconnaît Véronique Bouchard. Et notre monde était un peu trop exposé, ça manquait, à mon avis, de dignité. On souhaitait pouvoir leur offrir un espace qui leur est propre et rassembler les services de l’organisme. »

Et avec l’augmentation des besoins, il était temps pour l’organisation de passer à cette étape, qui sera officiellement franchie au printemps 2024.

Ressourcement

Loin d’opérer en solitaire, les Services d’entraide Le Relais établissent des ponts avec d’autres groupes de la région, comme ABL Immigration Basses-Laurentides ou le Mouvement Personne D’Abord de Sainte-Thérèse, pour n’en nommer que quelques-uns. Cela dit, après trois ans à « rouler des projets de fou », les 12 prochains mois se profilent comme un temps de redéfinition des objectifs et de retour aux sources. Véronique Bouchard espère que l’organisme en sorte recentré sur un plan réaliste et solide.

« On est en planification stratégique pour se positionner pour les prochaines années et s’assurer que toute l’équipe des Services d’entraide Le Relais va dans le même sens », confirme-t-elle.

La directrice générale ajoute qu’un pan de communication se greffe à l’administration. Car, soutient-elle, il faut parler des Services d’entraide Le Relais, afin que personne ne reste dans une situation critique, faute de connaître leur existence.