Levée de fonds du Panier d’Épicerie Populaire

Or, ce n’est point une légende urbaine, mais une triste réalité et qui s’étend désormais bien au-delà des grands centres urbains et en appelle à la générosité citoyenne.

Cette nouvelle conjoncture régionale change effectivement le profil des demandeurs, qui se définit majoritairement par la présence de demandeurs d’aide issus de l’immigration, d’individus de minorité visible et de femmes, selon le milieu communautaire de la MRC Thérèse-De Blainville.

Le Centre d’entraide Thérèse-De Blainville et Le Panier d’épicerie populaire offrent ensemble une foule de services pour leur venir en aide, tant en denrées alimentaires qu’en accompagnement divers, dont les déclarations d’impôt.

Dans le rapport annuel de 2024 émis par le Centre d’entraide Thérèse-De Blainville, l’organisme a recensé 62 % de demandes d’aide d’individus âgés de 31 ans à 64 ans et 15 % chez les personnes de plus de 65 ans.

Or, ce qui frappe le plus, ce sont les profils de demandeurs auprès du CTDB. Parmi toute la clientèle, on constate que 40 % des demandeurs vivent seuls…et qu’il y a autant de travailleurs que de gens sans emploi.

Collecte de dons

Pour offrir un peu de répit à l’approche de la période des Fêtes, le Centre d’entraide Thérèse-De Blainville s’associe avec le Centre Regain de Vie, la Paroisse Sainte-Thérèse d’Avila et les Supermarchés IGA Extra Daigle, la Ressourcerie Dépanne-Tout pour la collecte de dons du Panier d’Épicerie Populaire (PEP), qui se tiendra les vendredi 15 et samedi 16 novembre 2025.

La sonnette d’alarme résonne dans toute la région, particulièrement à Sainte-Thérèse. En 2024, le Centre d’entraide Thérèse-de-Blainville a remis 63 425 $ en bons d’achat, reversés à 330 foyers.

Mais dans le contexte actuel et la diversification des demandeurs d’aide, l’organisme se questionne sur sa réelle mission. Quels groupes moins nantis doit-on prioriser ? Car le coffre réservé à l’aide alimentaire se remplit moins vite que les demandes d’aide. Touchés par la hausse des coûts un peu partout, les citoyens donnent moins qu’auparavant., sans parler que bon nombre d’entre eux adoptent les nouveaux modes d’achat à bas prix offerts par certains commerces.

Au CETB, on ne sait plus sur quel pied danser, ni qui aider. L’organisme a même reçu des demandes d’aide de la part de résidents du secteur Fontainebleau, pourtant connu pour être un quartier aisé.

« Tout le monde pourrait demander un panier de Noël tellement la situation des gens a changé. On voit beaucoup de personnes issues de l’immigration, ce que l’on ne voyait pas avant, et des gens sans adresse pour lesquels il faut faire des paniers adaptés », constate Véronique Desmarais, qui est à la tête du CETB depuis un an et demie.

« Nous les organismes, il faut qu’on repense notre façon d’aider les gens, la manière de les accompagner. Il y a des gens qui sont à un pas d’être dans la rue.  Est-ce que ça aide vraiment nos petits paniers ? Si l’on avait eu 30 000 $ l’an dernier pour embaucher quelqu’un pour les accompagner, peut-être qu’il y aurait moins de besoins », croit Mme Desmarais.

Pour l’heure, l’organisme se voit obligé de refuser l’aide à certaines personnes. « On essaie de les accompagner vers les bonnes ressources d’aide, on essaie de se mutualiser entre organismes », laisse savoir la directrice générale du CETB.

Et le concept des paniers de Noël est lui-même en survie. « Cette année, on va le faire, assure Mme Desmarais. Mais pourra-t-on le faire l’an prochain ? On l’ignore. »