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L’importance de marcher pour les droits des femmes

Photo courtoisie

L’importance de marcher pour les droits des femmes

Publié le 17/10/2025

Le Réseau des femmes des Laurentides invite les citoyennes de la région souhaitant faire avancer les droits des femmes québécoises à prendre part à la Marche mondiale des femmes du 18 octobre, qui se déroulera à Québec, afin de faire part de leurs revendications.

Plus que jamais, on les attend en grand nombre.

Les revendications ne sont pas nouvelles, mais force est de constater qu’il reste du travail à faire, comme le souligne Sophie Gilbert, la responsable du développement du RFL, qui regroupe 24 organismes membres reliés aux femmes ainsi que des comités de condition féminine des syndicats CSN-FIIQ-APTS.

Il y a d’abord la prévention de la violence systémique faite aux femmes, la violence conjugale et la lutte contre les préjugés.

À l’instar des regroupements provinciaux, le RFL dénonce l’appauvrissement généré par la division du travail, la privatisation des services publics et le travail invisible, non reconnu.

Dans cet esprit, les revendicatrices proposent de se mobiliser contre le capitalisme et les entreprises transnationales, qui nuisent à l’environnement en favorisant la destruction de la biodiversité.

Il est également question de créer un mouvement féministe antiraciste et anti-impérialiste visant la solidarité et l’autonomisation de toutes les femmes et filles. 

La manifestation des femmes devant le parlement de Québec clôturera pour 2025 le mouvement pancanadien mobilisé pour l’égalité, la justice sociale et les droits des femmes.

Dans l’attente de la grande marche du 18 octobre, le RFL a récemment rassemblé des femmes dans tous les coins de la grande région des Laurentides. Il y a été question de revendications locales et régionales ainsi que d’un rappel du long combat pour améliorer leurs conditions et qui doit se poursuivre.

Une lutte mondiale

Cette marche s’inscrit dans la mouvance de la grande marche initiée en 1995 par Françoise David. Cette marche se tient tous les cinq ans, dans l’esprit de la grande marche mondiale.

Il n’est pas nécessaire de s’inscrire pour participer aux rassemblements locaux et un transport sera organisé pour amener les femmes souhaitant par la suite prendre part à la marche de Québec, qui se terminera devant l’Assemblée nationale. Marche mondiale des femmes (MMF).

Mme Gilbert insiste sur l’importance de s’impliquer dans la cause des femmes. Elle se dit très inquiète, surtout avec le recul observé chez les voisins américains où le droit à l’avortement se voit désormais interdit dans certains États.

Ici, elle constate que la CNESST réduit les services et que les femmes en sont plus affectées que les hommes en raison de l’iniquité salariale.

« Quand on coupe dans les mesures sociales, ça affecte plus les femmes », souligne Mme Gilbert. L’un des gros points, ajoute-t-elle, c’est le logement. « On va élaborer un plan d’action concret et faire des représentations auprès des instances. Il faut mettre ce besoin [en évidence] », assure-t-elle.

Celle-ci ajoute : « On ne fait pas des revendications pour le plaisir. On le fait pour signifier l’importance de notre contribution à la société. C’est parce que l’on veut un monde meilleur, plus productif, plus efficace et qui va amener du mieux-être pour tout le monde. Il faut amener de l’espoir et de la solidarité. C’est un mouvement d’espoir », insiste Sophie Gilbert, qui commence à craindre l’influence américaine.

« On doit essayer de conserver nos acquis le plus possible. On sait que les droits des femmes peuvent reculer. Comme le disait si bien Simone de Beauvoir : « Il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. »