Dans le cadre de la semaine de la rage climatique, 62 000 étudiant.es ont fait la grève entre le 25 et le 29 septembre 2023. Nous vous demandons encore une fois d’agir puisque dans deux ans, il sera officiellement trop tard et nous aurons atteint le point de non-retour. Nous ne pouvons plus supporter le poids qui repose sur nos épaules et qui nous contraint à trouver une solution à tous les problèmes ignorés par les générations précédentes.
Nous exigeons que la lutte aux changements climatiques devienne votre priorité et que vous cessiez d’ignorer les solutions qui vous sont proposées. Nous vous implorons d’améliorer les systèmes de transports collectifs. Nous demandons plus d’autobus et plus de trains à travers la province, et que ceux-ci soient mieux entretenus, plus abordables, plus accessibles et plus ponctuels. Il y a aussi un énorme besoin de pistes cyclables et de trottoirs afin de permettre aux gens de se déplacer de manière active et sans émission. Il est votre devoir de donner aux citoyen.ne.s de meilleures options que d’utiliser des véhicules polluants. Nous souhaitons rappeler que les batteries de véhicules électriques sont faites à partir de métaux rares obtenus par l’exploitation intensive de territoires souvent non-cédés par des peuples autochtones; les véhicules électriques ne peuvent pas être la solution.
Bien que ce soit moins dans votre juridiction, il est important de rappeler que les coupables principaux des changements climatiques sont les méga-corporations, particulièrement les géantes pétrolières qui abusent des territoires non-cédés par les premières nations. Nous vous encourageons fortement à mettre de la pression sur ces compagnies par des mesures législatives obligeant l’action climatique nécessaire à l’avenir de notre espèce.
Cet été, les changements climatiques ont engendré des feux de forêt qui ont ravagé 5,3 millions d’hectares du territoire québécois. Maintes fois déjà cet été, le record de chaleur enregistrée a été battu. Chaque jour, la température nous rappelle que nous tuons activement notre écosystème. Chaque jour, l’éco-anxiété qui nous suit depuis l’enfance évolue en éco-fureur. Chaque canicule, chaque inondation, chaque feu de forêt et chaque tempête de verglas nourrissent notre peur pour le futur. Nous avons peur pour notre avenir, et vous refusez d’exercer votre pouvoir pour le protéger.
Il n’est pas trop tard pour agir, mais il le sera bientôt.
Signé,
Les étudiant.e.s en grève de l’Association Générale des Étudiants et Étudiantes du Collège Lionel-Groulx (AGEECLG)
MOTS-CLÉS
Collège Lionel-Groulx
Jeunesse