« Quand j’ai une chance, c’est sûr que je vais faire un tour, parce que ces personnes-là, le personnel infirmer et tout le monde autour, sont très importantes… ç’a été quelque chose de très spécial pour moi », témoigne-t-il, éternellement reconnaissant.
« Maintenant, aussitôt qu’ils organisent un événement, j’essaie d’amener du monde avec moi, de conscientiser les gens le plus possible à la Maison, à faire des dons », enchaîne-t-il, voulant redonner à l’organisme et donc à ceux et celles qui ont traversé avec lui le départ de sa mère, il y a plus de six ans de cela.
Un baume sur la plaie
« Pour nous, ç’a eu l’effet d’une brique, d’un coup de bat en plein front. Ma mère était en parfaite santé jusqu’à ce qu’on découvre que son cerveau avait des métastases. Quand elle est entrée à l’hôpital pour l’examen, elle n’est jamais ressortie », raconte Alain Godon, disant que le diagnostic tomba tout de suite et qu’une place à la Maison Sercan lui fut trouvée après cinq jours d’hospitalisation.
Malgré le terrible choc, une fois à la dernière demeure de sa mère, Alain Godon et ses proches y ont tout de suite trouvé un havre de paix. « On a été bien reçu, on a été pris en charge, on répondait à nos questions, jusqu’à la fin, la dernière seconde… Les filles là-bas, ce sont vraiment des anges. Ma mère les adorait », raconte celui qui a passé trois mois, de janvier à avril, aux côtés de sa mère et ces anges.
« Il y a même du personnel de Sercan qui est venu au Salon quand elle est décédée », tient-il à préciser.
Ensoleiller la vie
Comme la décrit son propre fils, Raymonde Bélisle était une femme « très enjouée qui aimait la vie », elle avait donc beaucoup de plaisir avec le personnel qui l’était autant. Plusieurs exemples le décrivent parfaitement.
« Un jour, ma mère était un peu tannée de la météo. C’était un printemps pluvieux, il ne faisait pas beau et je me rappelle qu’Annie Ladouceur, qui est encore là comme infirmière, lui a dessiné un soleil sur une feuille et l’a collé dans sa vitre », se remémore-t-il, pensant aussi à Cinthia Busque, aujourd’hui directrice adjointe, qui avait d’elle-même confectionné un coussin à sa mère avec sa jaquette préférée.
« C’est de petits gestes qu’ils ont faits, juste comme ça, qui font que c’est impossible pour moi de les oublier aujourd’hui », achève Alain Godon, redevable à jamais.
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