Passionnée depuis toujours de voyages, Sonia de Lafontaine a visité une quarantaine de pays jusqu’à ce jour. Depuis quelques années, elle fait affaire avec l’Association internationale des Greeters lors de ses passages dans certaines villes, tel Paris, afin d’avoir une vue différente des tours guidés traditionnels. Cet organisme offre aux touristes de connaître certaines régions ou villes par des thèmes, les bénévoles proposant un circuit selon leurs connaissances.
Ingénieure de formation, elle est arrivée dans la région des Basses-Laurentides au début des années 1990, partant de Sherbrooke. « C’est ça qui est drôle, normalement, les gens qui viennent de la Rive-Sud ne veulent pas migrer sur la Rive-Nord, mais moi oui, à la base pour le travail », sourit-elle. Elle est maintenant depuis quatre ans à Boisbriand, mais a également longuement habité Sainte-Thérèse.
Se lancer dans le vide
De retour de l’un de ses voyages, elle a voulu devenir elle-même une Greeters, en apprenant que Montréal avait son regroupement. Au fil des conversations avec François Desgroseillers, administrateur chez Montréal Greeters, il en est venu la création de l’organisme dans les Laurentides en janvier dernier. « On m’a offert de partir tout ça ici et à des opportunités comme ça, je ne dis pas non », souligne la Boisbriannaise.
Faisant partie d’un organisme international, ouvrir une branche dans la région n’a pas été de tout repos. Malgré tout, plusieurs étapes ont été franchies. « J’avais un circuit à Sainte-Thérèse. Avec toute l’histoire qu’il y a là, dont l’avion qui s’est écrasé en 1963, je voyais beaucoup de potentiels pour les touristes », explique Mme de Lafontaine.
Amoureuse de sa région, Sonia de Lafontaine profite déjà pleinement des attraits en plein air, tels le ski, la randonnée et le vélo. Pouvoir transmettre cette passion avait donc tout son sens.
À la différence de l’organisme original, l’Association des balades laurentiennes (Greeters) offre plutôt des circuits basés sur l’histoire d’une ville couplée à une activité sportive, la région à couvrir étant tellement grande qu’il serait impossible de donner une bonne vue d’ensemble par thématique. « J’avais entre autres dans l’idée de faire un circuit sur le P’tit train du Nord », souligne-t-elle en parlant de l’histoire du curé Labelle. Sa fille avait également dans l’idée de proposer une randonnée à Saint-Donat, sur la montagne noire.
D’autres défis
Au début de l’été, Mme de Lafontaine a cependant dû se retirer du projet ayant d’autres enjeux à gérer. Elle a laissé les rênes à M. Desgroseillers qui avait lui-même une certaine connaissance de la région. Malgré tout, elle reste une passionnée d’histoire et espère mieux connaître sa région. « Moi, ce qui m’intéresse toujours d’une ville, c’est comment elle est née, d’où elle vient et pourquoi », souligne-t-elle.
Elle se donne également comme défi de mieux connaître certains attraits tel le centre d’interprétation de la nature, aux abords de la rivière des Mille Îles. « J’y ai été une fois et je veux le connaître plus. Je trouve que c’est un endroit à faire découvrir aux gens », conclut-elle.
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