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Photo Dany Baribeau –

François Rioux, directeur général de la 60e Finale des Jeux du Québec à Blainville, pose avec un téléphone rouge, placé au milieu de la pièce et permettant aux intéressés de laisser un message téléphonique directement au Ministère de l’Éducation.

200 jeunes réinventent le Québec au profit des Jeux du Québec

Publié le 21/11/2025

En faisant son chemin jusqu’à la salle Lévis-Fortier de l’Externat Sacré-Cœur le samedi 15 novembre, on ressentait déjà une effervescence digne des plus grandes compétitions sportives.

Pourtant, c’était un tout autre type de compétition qui avait cours : « le plus grand brainstorm jeunesse de l’histoire du Québec », comme l’avait imaginé François Rioux, directeur de la 60e Finale des Jeux du Québec à Blainville.

Une salle réunissant 200 jeunes séparés en une vingtaine d’équipes venus de 15 écoles secondaires de partout dans le Grand Montréal, le tout ponctué d’interventions par l’animateur maison des Canadiens de Montréal.

« Tu arrives ici et tu réalises : les jeunes sont là, un samedi matin, pour brainstormer des solutions innovantes à des problèmes complexes… Tu ne peux pas ne pas avoir la chair de poule », résume François Rioux, directeur de la 60e Finale des Jeux du Québec.

Quand l’innovation devient un sport

Même si l’ambiance était ludique… Pas question d’être là uniquement pour profiter d’un lunch gratuit, car les défis proposés n’avaient rien d’anodin :

Comment intéresser votre génération à la consommation locale ?
• Comment Télé-Québec peut rejoindre des jeunes qui sont partout ?
• À quoi ressemblera le tutorat de demain ?

Aucune complaisance malgré le jeune âge des compétiteurs, et pour François Rioux, c’est cette rigueur qui rend l’événement unique : Bombardier, Ubisoft, Savoura, Télé-Québec, autant d’entreprises de renom pour stimuler les jeunes cerveaux à l’œuvre.

Un premier trio d’impact

« Avec François et Créativité Québec, on forme un premier trio incroyable », s’exclame Félix Morin, président de Succès Scolaire, dès qu’on lui tend le micro. L’idée de s’associer aux Jeux du Québec s’est imposée naturellement, dit-il, Succès Scolaire, n’est rien de moins que la première école secondaire privée en ligne au Québec. L’entreprise travaille avec une centaine d’établissements et intervient auprès de 3 000 élèves chaque été : athlètes, artistes, élèves en difficulté.

« Moi, j’aurais lâché l’école si je n’avais pas trouvé un projet qui avait du sens. [Aujourd’hui], on leur pose de vraies questions : c’est quoi le tuteur du futur ? Comment on garde les jeunes engagés ? » Dans les réponses, il a vu des idées originales, des validations de ce que son équipe développe déjà, et surtout une conscience étonnante chez les participants. « Ils sont vraiment alertes à ce qu’ils ont besoin pour devenir de bons citoyens de demain. »

Le Collège Citoyen remporte les honneurs

Au terme de la journée, c’est le Collège Citoyen qui est reparti avec le magnifique trophée de Créativité Québec, mais François Rioux nuance : « On parle d’un trophée, oui. Mais surtout d’opportunités réelles, tangibles. C’est ça, la signature de cet événement : tout ce qui se passe ici a une suite dans la vraie vie ».

L’équipe gagnante vivra notamment une journée aux Jeux du Québec et un accompagnement entrepreneurial de 10 000 $ offert par Succès Scolaire.

L’événement se voulait une extension naturelle de la 60e Finale : un laboratoire, un incubateur, un lieu où l’esprit des Jeux — rencontre, dépassement, communauté — se manifeste avant même le premier coup de sifflet. « Les sports, c’est ce qui prévaut, mais les Jeux, c’est surtout des rencontres humaines. Des connexions sociales. Aujourd’hui, c’est ça qu’on célèbre », dit François Rioux.

Et au-delà des idées et du spectacle, l’impact était bien réel : la joute créative a permis d’amasser 19 200 $ au profit de la 60e Finale des Jeux du Québec à Blainville. Une somme qui, elle aussi, retournera aux jeunes — un autre prolongement concret de cette journée hors norme.

Le réseau public sous-représenté

François Rioux ne s’en cache pas : il aurait aimé voir davantage d’écoles publiques, mais il a confiance de voir ce type d’initiative, s, devenir incontournable dans les prochaines années. « On veut innover. On veut laisser notre legs. On veut améliorer le produit », ajoute-t-il. Et tout porte à croire que ce championnat fera école.