Au début juin, le jeune attaquant sélectionné au 193ᵉ choix au total lors du repêchage annuel de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ). « J’étais censé être repêché entre la sixième et la huitième ronde. Je ne suis pas sorti dans cet intervalle-là, donc j’étais un peu déçu », confie Grégory. Son nom a été annoncé au moment où il ne s’y attendait plus. « Toute la pression s’est relâchée », confie-t-il.
Grégory pourra participer aux camps de développement de l’Armada dans l’espoir d’intégrer l’équipe officiellement dans les prochaines années. Pour le moment, il vient de terminer sa saison avec les Coyotes de l’école secondaire St-Gabriel dans la division M18-D1.
Aidé par Le But
Si Grégory a pu poursuivre sa saison sans souci au sein des Coyotes, c’est grâce à la Fondation Le But. Celle-ci a pour mission de « rendre le hockey accessible à tous » en payant les frais d’inscription, les frais de tournois, des pièces d’équipement ou des cours de perfectionnement à des jeunes démunis.
Dans la dernière année, la mère de Grégory se trouvait dans une situation financière difficile. Payer les frais de la saison de hockey de son fils était devenu un réel enjeu, si bien que la poursuite de la carrière sportive de Grégory s’en trouvait menacée.
De fil en aiguille, l’histoire de Grégory et de sa mère s’est rendue aux bonnes oreilles : celles de Pierre Gendron, président et fondateur de la Fondation Le But, qui a accepté d’aider la famille.
La mère de Grégory, Marie Caroline Tessier, raconte que l’annonce du soutien financier de la fondation est arrivée « comme par miracle ». La Fondation a payé l’entièreté de la saison de hockey scolaire de son fils, en plus de lui donner accès gratuitement au Centre Performe Plus, dans le Centre d’excellence Sports Rousseau. « Je ne m’attendais pas à ce qu’il nous donne tout ça. En payant la saison de hockey de Grégory, ça m’a permis de tranquillement remonter la pente », confie la mère, émue.
« Ça ne fait pas juste changer les choses d’un point de vue financier. Ça change toute une famille au complet », dit-elle. Marie a souvent échangé au téléphone avec la directrice générale de la Fondation, Geneviève Samson, qui prenait de ses nouvelles. « Ce n’était pas juste un appui financier, c’était un appui aussi au niveau moral », soutient Mme Tessier.
Bien que reconnaissant de l’allègement du fardeau financier pour sa mère, Grégory se réjouit particulièrement de son accès à la salle de sport. « En me payant un gym avec des bons entraîneurs qui ont entraîné des gars de la LHJMQ, de la Ligue américaine et même de la Ligue nationale de hockey, c’est sûr que mon développement va juste aller plus vite », explique-t-il.
De l’espoir pour l’avenir
Grégory ne s’est pas encore arrêté sur un rêve professionnel précis. S’il rêve de jouer au hockey dans la Ligue nationale de hockey (LNH) ou en Europe, il pourrait bien se tourner vers des études en psychiatrie ou en psychologie si ses ambitions sportives ne se concrétisent pas. Mais pour l’instant, son rêve de jouer au hockey professionnel est toujours réalisable.
« La fondation est arrivée dans un moment de notre vie où Grégory avait plusieurs [options]. Elle lui a permis de suivre le chemin qu’il a toujours voulu au lieu de bifurquer ailleurs par manque de ressources », illustre sa mère.
Grégory Joly-Tessier fera probablement partie de l’équipe des midgets AAA des Vikings de Saint-Eustache pour la prochaine saison. « Dans le midget AAA, ce sont des sommes énormes, dans les 10 000, 15 000 dollars » par saison, affirme Grégory. « Au moment où j’irai dans le midget AAA, c’est sûr que si la Fondation nous aide, ça va être déterminant pour ma mère. Ça va enlever un stress », souhaite-t-il pour l’avenir.
Léa Lemieux
Journaliste stagiaire
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