Bien que les meilleurs cogneurs de la planète étaient présents à ce championnat, provenant notamment d’aussi loin que la Nouvelle-Zélande, d’Australie et des Etats-Unis, pour ne nommer que ces pays, Daniel Fournier était confiant d’être en mesure de mettre la main sur le titre de champion du monde, lui qui, pas plus tard qu’à la fin de juin dernier, en Illinois, avait terminé au premier rang du championnat senior américain. Il avait alors frappé la balle à 344 verges dans un corridor de 45 verges de largeur.
«C’est certain que je pars toujours avec l’idée de gagner. Sinon, je vais rester chez nous !, a affirmé M. Fournier, quelques heures seulement après son retour du Nevada.
Pour augmenter ses chances d’atteindre ses objectifs, le Lorrain ne lésine pas sur les efforts. Il ne se passe pas une journée, en effet, sans que celui-ci ne frappe une balle de golf au cours de l’été.
«Depuis que je participe à des tournois, je m’entraîne également en gymnase, de trois à quatre fois par semaine», a-t-il ajouté, précisant que c’est à sa retraite, il y a de cela trois ans, qu’il s’est mis à participer à des concours de long drive. «C’est en naviguant sur Internet que j’ai découvert ces tournois. Avant, je ne savais même pas que ça existait !»
Recherche de commandites
Faute de ressources financières nécessaires toutefois, Daniel Fournier ne peut s’inscrire qu’à seulement quelques-uns des championnats de long drive. Ceux-ci sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à être organisés un peu partout dans le monde. C’est pour cette raison qu’il consacre également beaucoup de son temps à tenter de trouver un commanditaire qui défraierait pour lui le coût d’inscription aux tournois auxquels il participe.
À titre d’exemple, il a dû débourser des frais d’inscription de 1200 $ pour être du championnat du monde de Mesquite. Bien sûr, cela est sans compter les coûts de transport, d’hébergement et de nourriture qui viennent gonfler la facture.
Si un manufacturier de bâtons de golf majeur lui offrait de jouer avec l’un de ses bâtons, fait sur mesure, c’est par ailleurs une offre qu’il ne refuserait pas.
«Lorsque je me fais prendre en photo avec le trophée, c’est à moi de décider si je prends ou non mon bâton dans une main», a ironisé le golfeur.
Commandité ou pas, Daniel Fournier continue de s’inscrire à des tournois d’envergure. Il a déjà confirmé qu’il participerait au championnat senior américain les 5 et 6 décembre prochain au Texas.
À noter que, âgé de 60 ans depuis février, M. Fournier était également inscrit dans la catégorie Grands champions au Nevada (55 à 60 ans). Il a terminé au 3e rang.