L’Armada de Blainville-Boisbriand a nommé son ancien capitaine Olivier Picard au poste de directeur général vendredi dernier. La semaine suivante, le 27 juin, il accordait au Nord-Info une première entrevue dans ses nouvelles fonctions.
« Ç’a toujours été un rêve pour moi d’être directeur général d’une équipe. J’ai toujours eu comme objectif de jouer ‘pro’, mais je me rappelle, même quand je jouais dans le midget AAA, on me disait : ‘toi, tu vas être DG un jour », se remémore celui qui était auparavant adjoint à cette fonction chez le Phoenix Sherbrooke.
Le natif de Waterville dans les Canton-de-l’Est quitte ainsi l’équipe de son patelin alors qu’elle était elle-même à la recherche d’un nouveau gestionnaire. Les Olympiques de Gatineau, pour qui il a aussi déjà évolué, étaient également intéressés à ses services, mais l’ex-capitaine de la Flotte a plutôt choisi de « réembarquer dans l’Armada ».
« La rencontre s’est super bien passée, c’était en personne, plutôt qu’en Zoom avec Gatineau, et on m’a tout de suite fait une offre […]. Je sentais vraiment que c’est là qu’on était le plus intéressé à mes services », a-t-il expliqué, notant que les Olympiques voulaient plus de temps pour lui donner des nouvelles et qu’il ignorait ce que le Phoenix allait lui offrir dans une rencontre qui n’a finalement jamais vu le jour.
En terre connue
Bien entendu, pour faire pencher la balance, Olivier Picard avait plusieurs souvenirs mémorables sur la Rive-Nord de Montréal. Avec la troupe noire et blanche, il a connu ses plus jours en tant qu’hockeyeur, de 2012 à 2014, prenant part à plus 200 matchs, saisons et séries combinées. Une fois cela achevé, le défenseur et capitaine reconnu comme étant un « travailleur acharné » demeura quelques saisons sous le giron de l’équipe en tant que recruteur.
« Des fois, le concept de ‘culture d’équipe’ est assez large, alors t’as beau dire à quelqu’un ‘c’est qu’on veut comme équipe’, ce ne sera pas nécessairement clair. Ce qui est intéressant pour moi, c’est que je connais déjà la culture qu’on veut et donc exactement ce qu’on cherche pour remettre l’équipe sur les rails », affirme-t-il.
« Cette culture-là, premièrement, c’est du monde avec des bottes de travail, c’est aussi d’être des exemples pour la société […]. Ce que je peux promettre, moi, c’est qu’il ne devrait pas y avoir beaucoup de matchs où on se fera outworker! », définit-il ensuite.
De grandes responsabilités
L’homme de hockey de 30 ans n’est pas « seul dans l’océan » aux commandes de l’équipe. Épaulé par son prédécesseur, Pierre Cloutier, devenu vice-président des opérations hockey, il a comme premier mandat de trouver le successeur de Bruce Richardson comme entraîneur-chef de l’équipe.
« Le hockey a changé, ce n’est pas juste de trouver quelqu’un qui va dire aux jeunes de travailler. Au-delà de leur dire quoi faire, ça doit aussi être un bon communicateur pour leur expliquer pourquoi ils doivent le faire », décrit-il, disant que son expérience passée autant comme entraîneur que recruteur ne pourra que lui être bénéfique pour comprendre le rôle que chacun doit avoir.
Qui plus est, « son rôle à lui » étant de bâtir une équipe gagnante, il voudra du même coup convaincre les amateurs de hockey de la Couronne Nord de suivre ses traces, c’est-à-dire de « réembarquer dans l’Armada ». « Dans les dernières années ça m’a fait mal au cœur de voir les foules constamment diminuer et je compte mettre toute mon énergie pour que ça change », assure sans détour Olivier Picard, invitant les gens à se rendre au Centre d’Excellence Sports Rousseau la saison prochaine pour y voir une équipe qui « travaille chaque soir », mais aussi, avec un noyau important de joueur de 16 et 17 ans, « qui a les moyens d’être bonne longtemps ».
MOTS-CLÉS
Armada
Boisbriand
Olivier Picard