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De Rosemère à Paris:  Le parcours olympique d’Olivier Desrosiers

Photo courtoisie-

Olivier Desrosiers posant fièrement devant les anneaux olympiques à Paris.

De Rosemère à Paris: Le parcours olympique d’Olivier Desrosiers

Publié le 30/08/2024

Olivier Desrosiers, étoile montante de l’escrime, a marqué une étape clé de sa carrière aux Jeux olympiques de Paris il y a quelques semaines. De retour au Québec, il s’ouvre sur son expérience à la veille de son 20e anniversaire.

Originaire de Rosemère et entraîné par le maître Gilbert Gélinas au club des Seigneurs de la Rive-Nord, Olivier pratique l’escrime depuis qu’il a huit ans et s’est rapidement imposé comme un jeune talent de l’escrime québécoise. Sa progression l’a mené à représenter le pays aux Jeux olympiques de Paris, quelques semaines seulement après avoir remporté deux médailles aux Championnats panaméricains de Lima. 

Olivier explique les subtilités de son sport : « Tu as le sabre, l’épée et le fleuret. Notre équipe, c’est le sabre masculin. Dans le fond, tu touches avec l’entièreté de ta lame, donc tu n’es pas obligé de piquer. Il faut juste que tu touches l’autre avec ta lame au complet. De la ceinture en montant, sauf les mains. Tu peux toucher à la tête, au corps, au bras. C’est toutes des manières de faire les points. […] Si les deux se touchent en même temps, il y a des règles de priorité d’attaque, et tout se décide sur une marge de 0,7 seconde environ. Si tu as la priorité d’attaque, c’est toi qui vas avoir le point. »

Le parcours de qualification

Le parcours vers les Jeux olympiques a été long pour Olivier. « La qualification pour les JO dure un an et demi, avec neuf compétitions internationales à travers le monde, » raconte-t-il. Cette période intense laisse peu de place au repos, et les athlètes arrivent souvent aux Jeux déjà épuisés. Malgré tout, Olivier a su se distinguer, notamment en remportant une médaille de bronze en individuel et une médaille d’argent en équipe lors des Championnats panaméricains à Lima, un résultat historique pour un athlète de son âge. « On se connaît tous sur le circuit, on sait comment on est, il y a des différences dans les styles, mais habituellement, on a toujours une idée, » explique-t-il. Malgré cela, Olivier et son équipe ont su maintenir un niveau de performance élevé, même si les résultats espérés n’ont pas été au rendez-vous.

Photo courtoisie
Olivier, deuxième depuis la droite avec l’équipe olympique canadienne de sabre masculin.

L’expérience olympique

Vivre les Jeux olympiques est un rêve pour tout athlète, et pour Olivier, cela n’a pas fait exception. « La cérémonie d’ouverture, c’était quelque chose d’incroyable. C’est à vivre au moins une fois dans sa vie, » se souvient-il avec émotion. Comparés aux autres compétitions internationales, les Jeux ont une dimension unique, marquée par l’ampleur médiatique et l’intensité de l’événement. « Quand tu arrives aux JO, c’est éprouvant. Ça fait un an et demi que tu es là-dedans à fond… Tu comprends pourquoi tu fais ce sport-là et tous tes efforts-là, » explique-t-il. « Même si on n’a pas obtenu les résultats souhaités, j’ai vraiment senti qu’on a donné le meilleur de nous-mêmes en équipe, » ajoute-t-il. Le parcours d’Olivier aux Jeux est un témoignage de son engagement et de sa passion pour l’escrime.

Les perspectives d’avenir

Malgré la fatigue et les défis rencontrés, Olivier ne perd pas de vue ses objectifs futurs. « L’objectif, c’est maintenant les Jeux de 2028, » affirme-t-il avec détermination. Il est prêt à redoubler d’efforts pour continuer à s’entraîner et à améliorer ses compétences.

Parallèlement, il poursuit ses études en physiothérapie à l’Université de Montréal, un équilibre qu’il parvient à maintenir grâce à un accommodement spécial : « J’ai réussi à diviser ma première année en deux années pour le Bacc. Ça m’a beaucoup aidé. » Olivier est également conscient que son apogée sportif est encore devant lui : « Le pic des athlètes, c’est les meilleurs athlètes au monde habituellement, ils ont au moins 25 ans. Il y en a beaucoup qui ont autour de 30 ans. »

« C’est sûr que j’aimerais continuer à m’investir dans l’escrime tout en poursuivant mes études, » conclut-il, déterminé à faire évoluer sa carrière sportive tout en s’assurant un avenir au-delà du sport.