Des honneurs et du pain sur la planche pour Olivier Picard

Le titre a été confirmé la semaine dernière lors des remises annuelles de la LHJMQ, consacrant le travail du directeur général de l’Armada : Olivier Picard, directeur général de l’année.

La reconnaissance, bien qu’appréciée, n’est pas ce qui motive Picard. « C’est une belle tape dans le dos, mais sincèrement, je ne travaille pas pour ça », résume-t-il. Son approche, axée sur le développement, la stabilité et une vision à long terme, semble toutefois porter ses fruits.

« Je suis très, très content. Il est en train de tisser sa toile. Il y a quelque chose de solide qui prend forme, et c’est vraiment intéressant à voir », confie Mathieu Beaulne, responsable des communications de l’équipe. « Il a été reconnu pour les bonnes décisions qu’il a prises cette année », résume-t-il.

Élimination hâtive

Alors que Fauchon et l’Oceanic espèrent effacer un retard de 0-2 dans la finale contre les Wildcats de Moncton, son ancienne équipe, elle, tourne la page sur une saison dont l’issue déçoit : une quatrième élimination aux mains de Sherbrooke en autant d’années.

Olivier Picard se refuse à commenter les prévisions. Sa philosophie est simple : « C’est le processus qui compte. Les résultats viennent après », dit-il, réfutant les publications voulant que la décision de ne pas reconduire Mathieu Turcotte dans ses fonctions, reposait sur l’élimination expéditive de l’équipe. « Ce n’est pas le résultat en série qui a déclenché ça. C’est une résultante, oui. Mais ce n’est pas la raison ».

Villeneuve impressionne… encore!

Outre le départ de Turcotte, le tournoi international U18 de Xavier Villeneuve en a impressionné plus d’un, en terminant avec quatre buts et quatre passes en sept matchs, se classant parmi les meilleurs défenseurs offensifs du championnat. « On voyait qu’il pouvait vraiment aider l’équipe et y jouer un gros rôle. Ils l’ont utilisé en fonction de ses forces, et il a répondu présent », commente Beaulne.

Villeneuve a inscrit le but gagnant en demi-finale contre la Slovaquie et a ouvert le score lors de la finale contre la Suède, jouant un rôle clé dans la conquête de la médaille d’or par le Canada. « Il jouait presque les deux minutes complètes en avantage numérique. Il a eu de la glace, et il l’a utilisée », souligne Picard.

Justin Carbonneau en nomination

Justin Carbonneau était aussi en lice le soir des remises de la LHJMQ, mais a dû concéder le titre de personnalité de l’année à Caleb Desnoyers, seul espoir de la LHJMQ mieux classé que lui en vue du repêchage 2025 de la LNH.

À ce chapitre, la rumeur voulant que le Canadien de Montréal utilise son 16^e choix pour réclamer l’avant de l’Armada persiste.  Prédiction entérinée par Mike G. Morreale, rédacteur pour NHL.com, lors du dernier repêchage simulé du site spécialisé le 6 mai dernier.

Pour Mathieu Beaulne, une telle possibilité relève du rêve, mais dans tous les cas insiste le responsable des communications, la chance de voir Justin Carbonneau être le choix le plus hâtif de l’histoire de la franchise est presque assurée.

Picard, de son côté, ne s’inquiète pas du rang de sélection de son joueur vedette. Il confirme que plusieurs équipes ont communiqué avec lui à son sujet. « J’ai eu des discussions avec pas mal de clubs […] À ce stade-ci, c’est difficile de dire si le Canadien a plus d’intérêt que les autres », dit-il.

Vincent Desjardins, pas encore parti

À ceux qui s’inquiétaient de voir Vincent Desjardins s’exiler après avoir annoncé son engagement avec l’Université du Nebraska Omaha, le DG se veut rassurant. « L’an prochain, il est là. Il a un engagement avec eux, mais je m’attends plus à le voir partir à ses 20 ans qu’à 19 », affirme-t-il.

Auteur de 63 passes cette saison — égalant un record de concession — Desjardins reste un pilier offensif pour l’Armada. Joueur complet, capable de contribuer aux deux extrémités de la patinoire, il sera assurément au cœur des plans de l’équipe pour 2025-2026.

L’été ne sera donc pas de tout repos à Boisbriand. Pour Olivier Picard, les priorités sont claires : trouver un entraîneur-chef capable de rallier le groupe, solidifier la profondeur de l’équipe et réussir un repêchage à la hauteur des ambitions. « Quand tu vises les grands honneurs à court terme, tu dois aussi assurer ton avenir. Un bon repêchage, c’est ce qui assure la continuité », conclut Picard.