Il y a trois ans, Joël Bouchard avait demandé à son bon ami Jean-Sébastien Giguère, avec qui il a joué, en 1993‑1994, pour le Collège Français de Verdun, dans la LHJMQ, de devenir partenaire dans l’aventure de l’Armada de Blainville-Boisbriand.
«Je savais qu’il voulait revenir dans son patelin, une fois sa carrière terminée, et j’espérais qu’il se joigne à nous, a mentionné Bouchard. Des gars de son expérience ont leur importance dans une organisation. Il n’aura pas de titre précis. Il va surtout apprendre comment ça se passe et voir tous les rôles qu’il y a au sein de l’organisation. L’an prochain, on s’assoira pour lui trouver un poste défini.»
Retour aux sources
De son côté, le gagnant du trophée Conn Smythe, en 2003, et de la coupe Stanley, en 2007, avec les Mighty Ducks d’Anaheim, se dit prêt à passer à autre chose et de revenir dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. «C’est là que j’ai appris à devenir un joueur professionnel, mais aussi un adulte», a lancé Giguère.
Après une saison avec le Collège Français de Verdun, à l’âge de 16 ans, il est passé à l’équipe d’expansion les Mooseheads d’Halifax, ce qui allait changer le cours de sa vie.
«J’étais content d’aller en Nouvelle-Écosse parce que c’était une belle opportunité pour apprendre l’anglais. Jamais je n’aurais pensé y rencontrer la femme de ma vie.»
Jean-Sébastien et Kristen Giguère se sont rencontrés pendant son passage dans les Maritimes. Ils sont aujourd’hui mariés et parents de trois garçons, Maxime, Lukas et Félix.
Maxime, le plus vieux, est gardien comme son père, et Lukas en sera à sa première année sur la glace tandis que Félix est encore trop jeune pour débuter une carrière.
«Je vais pouvoir passer beaucoup de temps avec ma famille. Trois garçons, ça demande du temps, a‑t‑il lancé en riant. C’est ce qui me fait le plus plaisir en me retirant.»
Redonner aux jeunes
Il y a quelques années, Jean-Sébastien s’est associé à la police de Blainville, par l’entremise de son frère Stéphane, maintenant porte-parole de la police de Blainville, afin d’aider les jeunes et il continuera de s’impliquer.
«Je suis content de voir que les joueurs de l’Armada prennent part à certaines activités des différents corps policiers de la région, a souligné Giguère. Je me souviens, quand je suis arrivé à Halifax, tous les joueurs étaient reliés à un policier. On faisait de la patrouille avec eux et d’autres activités. Ils étaient comme des grands frères.»
Pas trop étirer l’élastique
Pour revenir à sa retraite, Giguère soutient que le fait de jouer devant de grosses foules va lui manquer, mais pour lui, c’était important de choisir le bon moment pour se retirer.
«Si j’étais demeuré au Colorado, j’aurais probablement disputé une autre saison, mais ce n’était pas dans les cartes. Je suis content de conclure sur une bonne saison parce qu’à force d’étirer l’élastique, il peut te péter dans la face.»
À sa dernière saison, il aura pris part à 22 rencontres en maintenant un pourcentage d’efficacité de ,913 et une moyenne de buts alloués de 2,62 en plus de signer deux jeux blancs.
Bien qu’il ait pris la décision d’accrocher ses jambières, il n’a pas remisé ses patins pour autant. Il a changé ses patins de cerbère pour des patins d’attaquant afin de jouer avec les policiers de Blainville.