C’est un tir du haut de la zone qui a réussi à se faire un chemin dans un trafic dense jusqu’au but, permettant à Olivier Lemieux d’enfiler l’aiguille en poussant la rondelle derrière le portier du Drakkar de Baie-Comeau, Sam Caulfield.



Justin Carbonneau a donc atteint ce plateau de façon peu typique pour un joueur surtout reconnu pour son instinct de buteur. Cette séquence témoigne toutefois de l’évolution de son jeu, lui qui contribue désormais de multiples façons aux succès de l’équipe. Le lendemain, le numéro 8 a ajouté un 24e but cette saison, portant son total à 201 points en carrière et le propulsant au quatrième rang de l’Armada. Jonathan Fauchon, Luke Henman, Danick Martel et Philippe Sanche sont les seuls autres joueurs de l’organisation à afficher un total supérieur.



Carbonneau pourrait d’ailleurs s’approcher du sommet de la franchise plus tôt que tard. Le record est actuellement détenu par Jonathan Fauchon avec 220 points, un plateau désormais à portée du jeune attaquant.



Non loin derrière, le vétéran Vincent Desjardins grimpe lui aussi au classement des meilleurs pointeurs ayant porté l’uniforme de l’Armada. Avec 171 points à Boisbriand, il pourrait être le prochain à rejoindre ce groupe sélect.



Avec deux revers en trois parties pour lancer le mois de décembre, l’Armada tentera de faire oublier ce début de mois alors qu’elle fera face aux Olympiques de Gatineau, chez eux. La Flotte accueillera ensuite les Huskies de Rouyn-Noranda au Centre d’Excellence Sports Rousseau.

En juin, le portier de 6&nbsp;pieds 4&nbsp;pouces a été repêché par les Canadiens de Montréal, le 82e&nbsp;choix au total. Quelques semaines plus tard, l’Armada de Blainville-Boisbriand le sélectionne lors du repêchage international.



« Il n’y a pas beaucoup d’opportunités en Russie et en Biélorussie d’aller plus loin en ce moment — tout le monde est au courant », relate Radkov, qui témoigne d’une occasion pour lui de parfaire son jeu en Amérique du Nord. « J’ai dit&nbsp;: allons-y », ajoute-t-il, « j’y serai, c’est certain. » Que ce soit en USHL, en LCH, le but était de jouer sur le continent.



Car, en vérité, avant même sa sélection en LNH et en LCH, le Steel de Chicago de la USHL en avait déjà fait un choix de repêchage. C’était au mois de mai. Toutefois, comme le mentionne Radkov, « on attendait de voir où je serai choisi » en ligue canadienne. Il a décidé de jouer sa dernière année en junior avec l’Armada, notamment en raison des aspirations de l’équipe de remporter les grands honneurs.



C’est un pari de « One and Done » pour le gardien — lui qui rejoindra les rangs universitaires américains l’automne prochain avec l’Université du Massachussetts à Amherst.



Le marché montréalais n’est pas facile pour les gardiens de but. Arseni Radkov ne veut pas trop s’en faire avec ça, souhaitant se concentrer avant tout sur son développement. Il a toutefois pu y goûter, cet automne. Radkov était des participants au camp des recrues des Canadiens de Montréal. Il a vécu l’expérience d’un Centre Bell plein à craquer pour voir jouer Ivan Demidov. « C’est fou ici. Dans la MHL, on jouait parfois devant 50&nbsp;personnes » relate le gardien de peu de mots, quant à cet avant-goût de l’expérience professionnelle qu’il a vécue.



<h2>Un défi de taille</h2>



Gardien de but à temps plein et amateur de vélo à temps partiel, Arseni Radkov est l’un des gardiens qui a le plus joué cette saison, un peu malgré lui.



Au camp d’entraînement de l’Armada, l’équipe avait son tandem de gardiens de but pour la campagne, le biélorusse ainsi que le vétéran Jakub Milota. Toutefois, la vie avait d’autres surprises pour le club boisbriannais. Milota, malgré de bons « flashs » en début de saison, est sur la touche depuis le mois d’octobre, laissant toute la place au gardien biélorusse.



Depuis, Radkov est l’un des gardiens les plus utilisés de la LHJMQ et se trouve parmi les meneurs au chapitre des victoires. En Russie, le colosse de 6’4 occupait un poste de deuxième gardien — et aujourd’hui, le voilà gardien partant d’une équipe aspirant aux grands honneurs à la fin de la saison. Alexandre Jacques croit que « ce ne sont pas toujours des matchs faciles » pour lui. Il parle de la tendance de son équipe de connaître une longue « séquence sans lancer », pour ensuite « donner quelques chances d’affilée. » Quoi qu’il en soit, il s’est dit « content » de la réaction de son portier en ces deux mois d’activités.

L’automne d’Arseni Radkov

Justin Carbonneau récolte un 200e point dans la LHJMQ

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Émilio Constanza