L’Armada de Blainville-Boisbriand repêchait plus haut qu’elle ne l’avait jamais fait, le 10 juin, au 3e rang de l’encan 2023 de LHJMQ. Pour l’occasion, au Palais des sports de Sherbooke, c’est finalement sur Mateo Nobert, un joueur de centre originaire de Beaconsfield, qu’elle a jeté son dévolu.
«Premièrement, c’est une très bonne organisation. Deuxièmement, c’est proche pour ma famille… et troisièmement être drafté avec Xavier, c’est le fun aussi!», a indiqué l’attaquant des Lions du Lac St-Louis, en faisant référence à son ami d’enfance Xavier Villeneuve, repêché quatre choix plus tard, au 7e rang.
À ce moment-là, l’heure était aux retrouvailles : «C’est sûr que c’est un plus, moi et Mateo on se connaît depuis qu’on est kid. Quand je suis arrivé à Montréal, vers huit ans, c’est un des premiers bons joueurs que j’ai connus et depuis notre chimie est incroyable», renchérit Villeneuve, défenseur des Penguins de Pittsburgh U15 AAA.
«Un bon centre two-way»
Il ne faut toutefois pas se méprendre, malgré leur grande chimie, Nobert et Villeneuve ont chacun un style qui leur est propre.
«Comme personne, je crois être gentil et accueillant. Je dirais aussi que je suis quelqu’un de très attentif, qui écoute les consignes. Sur glace, je suis un bon centre two-way : qui a de bons aspects offensifs, défensifs et qui crée des opportunités pour ses coéquipiers», s’est décrit Mateo Nobert, attaquant de 5’11’’ et 143 livres, aussi posé qu’un vétéran.
L’athlète de 15 ans a obtenu 42 points en 42 matchs cette saison dans la Ligue de développement du hockey M18 AAA. Une fois en séries, il a élevé son jeu d’un cran, obtenant 16 points en 12 rencontres.
« Un défenseur ultra dynamique »
Autant qu’elle tenait à Nobert pour le repêcher «top 3», autant que l’Armada convoitait Xavier Villeneuve. Pour obtenir le 7e choix (et le 26e), elle a échangé son 17e, 22e et 37e choix de 2023 aux Cataractes de Shawinigan, en plus d’un choix de 1er tour en 2024. Selon Villeneuve, c’est pour tout ce qui suit qu’on est allé le chercher.
«En tant que joueur, je suis un défenseur ultra dynamique offensivement. Je suis capable de créer des jeux avec mes pieds et avec mes skills. En dehors de la glace, je suis quelqu’un qui sait faire rire le monde, aussi capable d’être sérieux, d’être un leader, qui agit quand il parle», décrit le défenseur gaucher de 5’8’’ et 139 livres, ayant récolté 23 points en 48 matchs à Pittsburgh cette saison.
Natif de Laval, Xavier Villeneuve a déjà beaucoup voyagé ; entre Rimouski, le Grand-Montréal, et la Pennsylvanie, il a aussi beaucoup appris. «Ça m’a préparé au junior, à 14 ans, d’habiter en pension et d’apprendre une nouvelle langue, l’anglais. Pour mon ami Mateo c’est plus facile, mais moi il a fallu que je l’apprenne, alors globalement ç’a été une expérience incroyable!», indique celui dont la famille réside Les Cèdres, près de Valleyfield.
Deux fiers ambassadeurs
Si Mateo Nobert, de nature plus calme, avait vanté l’Armada plus haut, Xavier Villeneuve, avec son énergie débordante, ne cachait pas non plus son enthousiasme quant à porter le chandail noir et blanc.
«Tous les joueurs sont contents d’être draftés, mais de se faire drafter par l’Armada, c’est tellement plus cool, c’est une grande organisation et c’est tellement prestigieux… donc je suis content d’embarquer dans l’Armada et étant aussi quelqu’un qui a un gros niveau de compete, c’est sûr que je vais me battre pour ce logo-là! », a témoigné l’ardent défenseur qui semble déjà être déjà à bord de la troupe dont, depuis sa vente, a justement pour devise « réembarque dans l’Armada».
Zachary Morin, un risque calculé
Pour conclure sa première ronde, avec le 19e choix, l’Armada a tenté sa chance avec l’attaquant Zachary Morin. Ironiquement, celui-ci était listé 3e sur la subjective liste du Centre de Soutien au Recrutement de la LHJMQ, le plaçant plus haut que Nobert (4e) et Villeneuve (12e). S’il a autant chuté, et qu’il brillait par son absence, lors du repêchage, c’est que plusieurs le voient déjà poursuivre son parcours aux États-Unis l’an prochain. En revanche, il s’agit d’un risque calculé pour la Flotte, qui sera dédommagée si le natif de Terrebonne choisit la route des collèges américains.
Le nouveau président du club, Jean-François Trudeau, connaît toutefois bien Morin, l’ayant déjà eu sous sa gouverne comme directeur général du Phénix du Collège Esther-Blondin. À suivre, si cela saura le convaincre de rentrer au bercail.
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