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Le Guellec écrit une page d’histoire

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Le Guellec écrit une page d’histoire

Publié le 04/12/2012

Jean-Philippe Le Guellec, qui a vécu son adolescence à Lorraine, a réussi tout un exploit au cours du dernier week-end, en remportant le sprint de 10 km à la Coupe du monde de biathlon d’Östersund, en Suède.

C’est la première fois qu’un Canadien remporte une compétition de cette envergure. Le meilleur résultat pour un représentant de l’unifolié, jusqu’ici, avait été une sixième place réalisée par l’Albertain Glenn Rupertus, en 1993.

Quant à Le Guellec, il avait terminé au septième rang en 2009, en plus d’enlever la sixième place au sprint lors des Jeux olympiques de 2012. Cependant, c’est en 2004 qu’il avait commencé à faire écarquiller les yeux en remportant les Championnats du monde chez les benjamins.

Une course historique

Le Guellec a été parfait lors de ses deux présences au champ de tir, ce qui lui a permis de stopper le chronomètre à 25 minutes 10,4 secondes, soit 18 secondes de mieux que son plus proche poursuivant, le Français Alexis Bœuf.

L’Autrichien Christoph Sumann a fini troisième, accusant un retard de 24,8 secondes. Bœuf et Sumann ont raté chacun une cible.

«Quand j’ai terminé mon tir en position debout, mon entraîneur m’a dit que j’étais cinq secondes devant le deuxième. C’était la surprise totale, mais ça m’a donné le feu dont j’avais besoin», a expliqué le biathlonien de 27 ans à Sportcom.

Parti 38e, Le Guellec a dû attendre plusieurs minutes avant d’avoir la confirmation de sa victoire. «Quand j’ai traversé la ligne, je ne voulais pas fanfaronner, la course était encore jeune. C’est le fun de voir ton nom en haut quand tu finis. Ça veut dire que tu vas sûrement terminer dans le top 5 ou le top 10, mais que ça tienne jusqu’à la fin… c’était inespéré», a-t-il continué.

Encore des choses à prouver

Pour Jean-Philippe, cette victoire démontre que c’est possible pour les Canadiens de réussir dans cette discipline, comme l’a fait Myriam Bédard en remportant cinq Coupes du monde.

«Ça démontre que nous avons un bon programme au Canada, a-t-il déclaré. J’ai toujours voulu démontrer que c’est possible pour les Canadiens, que ce ne sont pas juste les Européens qui peuvent gagner. Un peu comme l’ont fait Devon Kershaw et Alex Harvey en ski de fond.»

Même si cette victoire est un soulagement pour celui qui a dû combattre une mononucléose la saison dernière, Le Guellec espère que ce soit seulement un début.

«Oui, c’est une victoire, mais je pense que j’ai encore des preuves à faire. Ça démontre que c’est une possibilité et mon but sera de remettre le pied dans la porte le plus souvent possible cet hiver.»

Au lendemain de ce moment de gloire, Le Guellec a pris le 16e rang à la poursuite de 12,5 kilomètres, après avoir raté trois cibles.

Une décision gagnante

C’est en 2003 que les parents de Jean-Philippe ont décidé d’aller s’installer à Shannon, dans la région de Québec, afin que celui-ci se rapproche du centre d’entraînement national à Valcartier.

«Après ses résultats obtenus en sélection nationale, on a vu son potentiel et son talent et, afin de maximiser son entraînement, on a déménagé à Québec. On sauvait au moins une heure trente minutes de route par jour et ça, c’est quand on ne se rendait pas à Québec», a expliqué Lise Le Guellec.

Il faut admettre que cette décision a été payante pour Jean-Philippe qui, dès la saison suivante, devenait champion du monde benjamin au sprint.

Les Le Guellec sont arrivés à Lorraine en 1997 lorsque Jean-Philippe était en cinquième année et c’est une fois sa 4e secondaire terminée qu’ils ont pris la direction de Québec.