Au terme de neuf jours de compétition, la délégation laurentienne a quitté la Mauricie avec un impressionnant total de 30&nbsp;médailles&nbsp;: 17 d’or, 7 d’argent et 6 de bronze. Elle a aussi terminé première au classement général dans trois disciplines&nbsp;: le golf, le baseball masculin et le volleyball masculin.



Les Laurentides ont récolté quatre médailles d’or dans trois sports différents&nbsp;: l’athlétisme, le cyclisme sur route et la natation. À cela s’ajoutent les succès en baseball masculin (1), en golf (3) et en volleyball masculin (1).



L’athlète Élodie Bédard s’est particulièrement illustrée, remportant quatre médailles d’or en autant d’épreuves de cyclisme sur route. Sa performance exceptionnelle lui a valu d’être nommée porte-drapeau de la délégation lors de la cérémonie de clôture.



La région s’est également démarquée par son esprit sportif. Les Laurentides ont reçu deux bannières de l’éthique en loisir et en sport, remises respectivement pour le volleyball de plage masculin et le soccer féminin. Cette distinction honore les délégations régionales ayant démontré un comportement exemplaire en matière d’inclusion, de sécurité, de respect, de bien-être et d’épanouissement.



Cet hiver, ce sera au tour des Laurentides de jouer les hôtes, alors que la 60e&nbsp;Finale des Jeux du Québec se tiendra à Blainville pour la première fois depuis 2009.

Il y a quelques jours à peine, le joueur vedette de l’Armada de Blainville-Boisbriand espérait encore prolonger son parcours avec les Blues de Saint-Louis. Il est toutefois de retour avec son club junior, durci et mûri par son séjour au Missouri.



Montréal un jour, Saint-Louis le lendemain, Québec peu après — le numéro&nbsp;8 de l’Armada en a fait du chemin, au propre comme au figuré. Entre les camps d’évaluation et les tournois, il aura traversé huit provinces canadiennes cet été.



« Des fois, je ne le réalise pas encore, » confie le nouveau membre des Blues. « Quand j’y suis retourné, ça m’a frappé — comme “wow, je suis rendu là”. »



Rien n’était pourtant acquis. « D’un côté, tu te dis&nbsp;: m****, je ne sais même pas ce qui va se passer. Vont-ils me couper, me promouvoir ? Peut-être qu’ils me diront que j’ai fait l’équipe. Tu ne sais jamais ce qui t’attend le lendemain. » Cette incertitude, dit-il, l’a tenu alerte tout au long du camp. Il voulait n’avoir « aucun regret ».



À seulement 18&nbsp;ans, il sait qu’il lui reste « des détails à améliorer », mais il savoure l’expérience. La plus grande satisfaction ? Avoir pu la vivre en famille. Ses proches se sont déplacés à Dallas pour son premier match hors-concours, puis à Saint-Louis quelques jours plus tard, avec son frère aîné. Il a même inscrit un premier but chez les pros, qu’il préfère ne pas trop célébrer avant de le voir apparaître sur HockeyDB.



Il n’y a pas si longtemps, Justin Carbonneau était lui-même l’un de ces jeunes pee-wee et bantam qui levaient les yeux vers leurs idoles à l’aréna du Centre d’Excellence Sports Rousseau. Ce même aréna où, aujourd’hui, les jeunes s’assurent qu’il s’agit bien d’un joueur de la LNH avant d’oser lui parler. « Je suis un nerd de hockey, » dit-il en riant. « Aimer le hockey, ce n’est pas juste y jouer. J’écoute des podcasts, je regarde les stats, je connais les contrats de tous les joueurs. »



Dimanche dernier, les Blues ont confirmé son retranchement. Il retournera donc à Boisbriand pour la saison. « Je sentais que j’étais proche, » admet-il. « Eux aussi l’ont vu. Ils vont suivre ma progression. »



<h2>Être l’exemple qu’il aurait voulu avoir</h2>



En 15&nbsp;ans d’existence, Justin Carbonneau est le seul joueur de l’Armada développé ici à avoir été repêché au premier tour de la LNH. Cette courte liste pourrait toutefois s’allonger dès juin prochain, avec le défenseur Xavier Villeneuve, récipiendaire du titre de Défenseur de l’année, qui fait écarquiller bien des yeux.



Carbonneau veut l’accompagner dans ce processus, au-delà du jeu. « Je n’avais pas ce genre de support et j’aurais aimé l’avoir. Je n’en parlais à personne. Je ne voulais pas avoir l’air du gars qui se vante qu’il va être repêché. Je lui ai dit que je serai là pour lui. »



C’est un Carbonneau transformé, enrichi d’un camp professionnel et d’une année charnière, qui retrouve les corridors de l’Armada. Il veut apprendre, mais aussi partager ce qu’il a découvert au sud de la frontière.



Il arrive dans un nouveau système dirigé par un nouvel entraîneur-chef, Alexandre Jacques. « Il fait partie de la raison pour quoi je suis revenu ici, » dit-il. « On s’est parlé quatre fois en trois semaines quand j’étais à Saint-Louis. C’est lui qui m’a donné confiance. On joue tous pour lui. »



Durant son passage aux États-Unis, Jacques et Olivier Picard ont gardé contact, tout en lui rappelant de se concentrer sur son camp. De son côté, Justin n’a jamais coupé les ponts avec ses coéquipiers de l’Armada. Il connaît les attentes élevées entourant l’équipe cette saison.



« Je la veux, cette pression-là » dit-il simplement… invitant le défi.

Le hockeyeur Justin Carbonneau est de retour avec l'Armada de Blainville-Boisbriand.

Justin Carbonneau : Le revenant

À 18 ans, Olivier Metcalfe a ce privilège rare — jouer au hockey pour la ville où il a grandi, au sein de l’Armada de Blainville-Boisbriand.



Nous sommes assis dans les gradins du Centre d’Excellence Sports Rousseau, à Boisbriand, peu avant le début de la saison. L’air sent encore l’été, les classes viennent à peine de rouvrir. Dans ces mêmes estrades, Metcalfe regardait jadis les matchs de l’Armada, rêvant d’y être un jour. Depuis qu’il a été repêché en 2023, il habite tout près.



« C’était moi, l’enfant dans les estrades. Maintenant, c’est moi sur la glace », dit-il, sourire aux lèvres. À son époque, ses modèles s’appelaient Samuel Montembeault et Pierre-Luc Dubois. Il sait qu’il a maintenant la chance de réaliser ce qu’aucune édition de l’Armada n’a encore accompli&nbsp;: soulever la coupe.



« Tout le monde qui joue au hockey a le même rêve, celui de jouer dans la LNH. Mais moi, mon premier rêve, c’était de porter le logo de l’Armada », confie-t-il.



Son parcours a commencé très tôt. En sixième année, il a quitté l’école Gaston-Pilon pour rejoindre Des Grands-Chemins, où il pouvait intégrer un programme sports-études. Il a poursuivi au secondaire, à l’École Saint-Gabriel de Sainte-Thérèse. Localement, il a évolué dans le programme du Laser de Boisbriand — devenu les Centurions — avant de joindre les Seigneurs des Mille-Îles. Et déjà, au Tournoi international pee-wee de Québec, il portait le logo de l’Armada sur son chandail.



« Maintenant que j’en fais partie, c’est encore plus spécial. »



Même s’il admet avoir besoin « d’être dans sa bulle » après une défaite, Metcalfe insiste sur l’importance de sa famille. « Ils sont là à tous les matchs, dit-il. Quand on perd ou que je joue mal, ils savent que je préfère être seul. Mais je ne peux pas compter sur les doigts d’une main le nombre de matchs qu’ils ont ratés. »



Ce soutien constant l’a aidé à garder l’équilibre. « Ils ne m’ont jamais mis de pression ni enlevé la passion du hockey », dit-il.



L’école reste aussi une priorité. « Oui, le hockey c’est important, mais ça finit jeune. Il faut penser à la suite », explique-t-il. Il voit ses études comme un moyen d’apprendre la discipline et d’échanger avec des gens extérieurs au monde du hockey.



À sa deuxième saison complète avec l’Armada, le Boisbriannais assume déjà de grandes responsabilités, notamment sur l’avantage numérique. Le temps passe vite au junior, il le sait bien. « Quand je vois les gars de 20&nbsp;ans partir, ça me rappelle que tout ça ne dure pas longtemps. Ma clé, c’est juste de profiter de chaque moment. »

Les faits saillants des Laurentides aux derniers Jeux du Québec