Spencer Gill, Bill Zonnon et Justin Carbonneau n’ont toujours pas enfilé l’uniforme de l’équipe, cette saison. Mais ça ne semble pas être un problème pour la troupe d’Alexandre Jacques, qui présente un dossier parfait de quatre victoires en autant de matchs.



C’était également la fin de semaine de rentrée à domicile pour l’équipe, qui avait amorcé sa saison sur la route.



Le dossier parfait, aussi réjouissant soit-il, n’est que le crémage. C’est l’effort collectif qui fait lever le gâteau. En effet, le succès porte plusieurs noms chez l’Armada, et les nouveaux venus de l’équipe ne sont pas étrangers à ce fait. &nbsp;



Maël Lavigne a été de toutes les occasions, en avantage comme en désavantage numérique, il a fait sentir sa présence sur la glace. Du haut de ses 6&nbsp;pieds 4&nbsp;pouces, Lavigne a fait son entrée en grand, marquant ses deux buts sur le désavantage numérique.



« Oui, c’est un gars qui va jouer dans toutes les situations. Mais il est aussi capable de jouer la game du talent. C’est un joueur complet. Ça faisait partie du plan lorsqu’Olivier [Picard] a construit l’équipe. Jusqu’ici, cela s’avère être une très belle acquisition », commente Alexandre Jacques.



Que ce soit Lavigne, ou encore Vincent Collard, ils se portent à la défense de leurs coéquipiers lorsque ça « brasse » sur la patinoire, chose qui plaît grandement au vétéran Vincent Desjardins&nbsp;: « Ils se sont bien intégrés à la culture de l’équipe. Au-delà de ça, ce sont des gars qui ont été à la Coupe Memorial. On le voit en les côtoyant et en leur parlant qu’ils ont du vécu ».



Après les deux victoires d’Olivier Bacon en Abitibi, c’était finalement au tour des deux gardiens réguliers d’enfiler les jambières.



Contre les Cataractes, le Tchèque a arrêté 34 des 35&nbsp;tirs de l’adversaire, ne cédant qu’en fin de rencontre pour perdre son blanchissage. Pour sa part, Radkov a été davantage sollicité que son homologue. Son premier départ dans la LHJMQ l’a vu faire face à 49&nbsp;tirs. L’espoir des Canadiens de Montréal a fermé la porte à 45&nbsp;reprises. Il s’est montré serein après la rencontre. On se doute qu’Alexandre Jacques aurait souhaité un meilleur effort défensif pour supporter son gardien.



Par-dessus tout, il s’agissait d’une entrée en matière très attendue pour Radkov, qui depuis son repêchage a fait la navette entre sa Biélorussie natale, Brossard pour le camp des Canadiens, puis finalement à Boisbriand. Heureusement, le voyagement ne semble pas l’avoir trop affecté et il se dit heureux de pouvoir finalement jouer dans la LHJMQ, chose à laquelle il rêvait dans son parcours professionnel.



L’Armada reprendra l’action vendredi prochain à domicile, alors que les Islanders de Charlottetown seront de passage à Boisbriand. Le blanc et noir tentera de maintenir sa saison parfaite.



Émilio Constanza econstanza@groupejcl.ca

C’est d’ailleurs une pratique commune pour des événements sportifs d’envergure de tenir certains événements en dehors de la ville hôte.



La prochaine finale des Jeux du Québec s’attend à recevoir environ 3000 athlètes à compter du 28 février, et, selon Stéphane Tessier, directeur général adjoint aux opérations sportives et de la planification des jeux, « Ce n’était pas possible pour Blainville d’accueillir tout le monde&nbsp;», mais soutient que c’est loin d’être un premier cas de figure de la sorte pour les Jeux du Québec. C’était aussi de pouvoir offrir aux jeunes athlètes des installations à la hauteur de la compétition.



« C’est ce qui a guidé tous nos choix », ajoute Stéphane Tessier. « Ce sont des endroits où il y a déjà de grandes compétitions. » C’est notamment le cas de la Place Bell de Laval, dont ses glaces accueilleront les courses de patinage de vitesse lors du premier volet des Jeux jusqu’au 3 mars.



La course de ski de fond se tiendra au Centre Notre-Dame de Saint-Jérôme, reconnu pour la qualité de ses pistes de calibre provincial. Ce site n’était pas le choix initial du comité organisateur, qui avait d’abord envisagé le Parc du Domaine Vert, comme en 2009. Or, le sentier utilisé il y a plus de 15 ans n’existe plus, et malgré une évaluation en 2022, le Domaine Vert a été écarté en raison du manque d’installations et de commodités pour accueillir adéquatement les athlètes.



Selon M. Tessier, le comité organisateur voulait dès le départ offrir des installations à la hauteur de l’événement, capables d’impressionner les jeunes et de répondre aux exigences des compétitions. Grâce à des ententes avec différents partenaires régionaux, les quelque 3 000 athlètes attendus pour les Jeux auront accès à des sites de qualité.



Émilio Constanza econstanza@groupejcl.ca

Jeux du Québec : quand Blainville partage la scène

C’est également le moment où Zachary Deschamps et Liam Lauzon, membres des Nordiques de Lionel-Groulx, prennent le terrain d’assaut.



S’ils ne sont pas dans les couloirs du Collège Lionel-Groulx, la paire se retrouve sur le terrain du parc Ducharme, situé à quelques dizaines de pas de l’école pour une saison de football spéciale pour les Nordiques. Depuis la relégation du programme en 2e&nbsp;division collégiale, la victoire n’a pas toujours suivi. Parlez-en à Liam Lauzon, qui a vécu la transition du D1 au D2. En 2022, les Nordiques ne comptaient qu’une victoire pour l’ensemble de la saison, une entrée en matière difficile pour la recrue.



Assis à côté de lui, sur une petite table aux abords du terrain du parc Ducharme, Zachary Deschamps, quart-arrière de première année, arrive de l’entraînement. Le jeune homme déborde de confiance sans même dire un mot. Avec lui et plusieurs nouveaux visages dans l’équipe, un vent d’air frais semble souffler sur le programme de Lionel-Groulx.



Bien que l’humilité soit souvent primée dans le sport, le nouveau capitaine de l’attaque des Nordiques ne s’en cache pas&nbsp;: il croit dur comme fer qu’il n’y a pas de meilleure combinaison quart — receveur dans les rangs collégiaux du Québec que lui et Lauzon. « Les statistiques ne mentent pas », dit-il en souriant. « Et même si nous n’étions pas premiers dans nos catégories respectives, pas le choix de penser ça », ajoute-t-il.



« Je dois le donner à Coach Jay des quarts-arrière et à tous les receveurs. Ce n’est pas pour rien que j’arrive ici et que je n’ai pas l’air d’une recrue. Ils me traitent comme un vétéran. Au premier entraînement, je le sentais, tout le monde avait une idée de ce qu’ils avaient à faire. »



–&nbsp;Zachary Deschamps



Typiquement, lorsqu’un athlète est questionné sur son entraînement de saison morte, les réponses incluent souvent les mots « rapidité », « explosion », « muscles » et « endurance ». Le quart a plutôt insisté que c’est son attitude sur le terrain qu’il a dû travailler cet été.



Liam Lauzon admet qu’il a également beaucoup de plaisir à jouer au football présentement. Il explique que le groupe est uni comme il l’a rarement été en quatre ans chez les Nordiques. Encore mieux quand son club fait partie des combats les plus serrés et en sort gagnant. En quatre ans chez les Nordiques, « peu de cohortes de recrues ont autant bien réussi à s’intégrer » que celle qui accompagne Lauzon pour sa dernière saison au cégep.



L’allure que prend la saison&nbsp;2025 laisse un goût amer pour Lauzon, qui, avec un rire jaune, concède qu’il aurait souhaité jouer une année ou deux de plus aux côtés de Zachary. Pour lui, « c’est sûr » qu’il y a pensé, en plus d’avoir le dessus sur les « rivaux de longue date comme Montmorency. »



&nbsp;« Mais, je dois passer à une autre étape », a-t-il conclu.



Quant à Zachary Deschamps, la perspective est différente, mais l’objectif demeure le même&nbsp;: le championnat provincial. Encore aujourd’hui, sa défaite crève-cœur de l’année dernière, alors qu’il portait l’uniforme des Loups de Curé-Antoine-Labelle, nourrit sa soif de victoire. « [Quand] j’ai perdu le Bol d’Or, l’année passée. Dans&nbsp;ma tête, j’arrêtais le foot et j’allais faire un DEP. »



Le temps n’est pas en faveur du duo, qui s’est rapidement établi comme étant le plus productif en deuxième division au Québec, telle est la nature du niveau collégial. Leurs chemins respectifs ne font que se croiser, pour l’instant, mais ça ne semble pas les affecter. Leur concentration est rivée sur le titre provincial, car « tu peux avoir les meilleures statistiques, le meilleur quart-arrière, le meilleur receveur, la meilleure défensive, mais ça en prend toujours plus pour la victoire. »

Les nouveaux venus se démarquent pour l’Armada