Lorsque leurs collègues leur demandent quel sport elles pratiquent, la réponse surprend : l’aviron. Un choix peu commun qui pique toujours la curiosité.
Membres du Club d’aviron de Terrebonne, elles font partie d’un équipage d’une vingtaine de rameurs. Pas toujours facile, admettent-elles, surtout lorsqu’il faut rivaliser avec des athlètes plus âgés et expérimentés. Mais cette réalité leur permet d’apprendre au contact de sportifs aguerris, et les résultats parlent d’eux-mêmes : les honneurs s’accumulent.
Camille Martineau estime d’ailleurs que cette expérience les pousse à progresser différemment : elles n’auraient pas les mêmes succès si elles affrontaient seulement des jeunes de leur âge.
L’hiver, toutefois, force la pause. Avec les lacs gelés, la pratique devient impossible. L’un des rares endroits où l’on peut ramer à l’année demeure le Quartier des athlètes, au parc Jean-Drapeau de Montréal. Pour les Martineau, étudiantes sur la Rive-Nord, le trajet est difficile à répéter chaque semaine. Elles se tournent donc vers d’autres activités, comme le volleyball, pour rester actives.
Faute de ressources locales, elles doivent parfois improviser leurs entraînements. Annie-Pier mentionne par exemple les séances menées avec Xavier Bouchard, un autre membre du club, pour simuler l’effet du courant marin.
La saison maintenant terminée, les deux sœurs attendront le retour du beau temps avant de reprendre la rame. Sans viser les Jeux olympiques, elles continuent avant tout pour le plaisir et la passion de ce sport exigeant.

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