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Photo Iona Mousli –

Le nouvel entraîneur-chef de l’Armada, Alexandre Jacques, et le défenseur vétéran Théo Lemieux ont pris part au dernier Balado de l’été d’Infos Laurentides, enregistré à l’Usine de Saint-Jérôme.

Sortir du script avec l’Armada

Publié le 09/09/2025

À l’occasion du passage de l’Armada pour quatre matchs pré-saison à Saint-Jérôme, Infos Laurentides a eu le plaisir de recevoir, en conclusion de son Balado de l’été, le nouvel entraîneur-chef de la Flotte, Alexandre Jacques et le vétéran défenseur, Théo Lemieux.

Cette rencontre sur la terrasse de l’Usine, donnait le contexte parfait pour un entretien simple, loin du plan de match pour apprendre à connaître un peu mieux ceux qui sont habitués de s’exprimer sur la glace.

Écrire sur le sport consiste souvent à faire parler des chiffres. Dans le cas de Théo Lemieux, le chiffre qui parle le plus est souvent le premier qu’on nomme, même enfant, son âge. Théo a vingt ans. Dans la LHJMQ, cela fait de lui un vétéran… mais surtout, un finissant. Un joueur arrivé au bout de son parcours junior, conscient que chaque match, chaque déplacement, chaque moment passé dans le vestiaire compte désormais double. « Quand j’ai commencé dans le junior, je pensais : hey, j’ai quatre ans devant moi. Mais ça a passé comme une flèche. »

À côté de lui, le nouvel entraîneur-chef de l’Armada, Alexandre Jacques acquiesce de la tête, il connaît le sentiment : « Je me rappelle encore mes quatre années junior, et ça reste mes plus belles années de hockey […] La différence d’âge est minime entre 17 et 20 ans, ils vivent tous la même réalité. Cégep, parfois secondaire, mais pas de famille, pas mariés. Quand tu arrives professionnel à 20 ans, il y a des joueurs de 35 ans avec une femme et des enfants… la chimie n’est pas la même. Junior, c’est trois ou quatre années où on vit tous la même chose, on se retrouve dans une ville commune, et les liens viennent vraiment se serrer. »

Une équipe tissée serrée

Théo abonde dans le même sens : « Tu n’as pas le choix d’avoir des liens tissés serrés. […] Pour moi c’est tous mes chums, mes coéquipiers. Tu n’as pas le choix d’être tissé serré, parce que tu passes littéralement sept à huit mois par année avec eux autres ».

Jacques nuance toutefois : « Ce n’est pas tout le monde qui peut être ami, on n’a pas tous les mêmes valeurs, mais l’important, c’est le respect. Je veux qu’à la fin de l’année, s’il y en a un qui est dans le trouble, il puisse appeler n’importe qui et qu’il sache que son coéquipier va venir le chercher. »

Ces liens devront toutefois tenir dans un vestiaire où les attentes sont grandes. Sur papier, l’Armada fait déjà l’envie de la Ligue, mais Jacques ramène tout le monde à l’ordre : « On n’a rien accompli encore. On veut juste être l’équipe la plus difficile à jouer contre d’ici Noël. »

Pour Théo Lemieux, le défi est aussi personnel. À 20 ans, il ne se définit pas par des statistiques mais par son rôle dans le groupe : « C’est sûr qu’à 20 ans, j’ai plus d’expérience que pas mal d’autres joueurs. Ça va être un peu d’encadrer les autres, de prendre mon rôle de leadership et d’aider les plus jeunes. »

Cette posture rejoint l’exigence de son entraîneur. Au-delà du talent, Jacques insiste sur ce qu’il appelle la force mentale : « Un joueur, après un mauvais shift, s’il est capable de faire un reset et de continuer sans peur, c’est là qu’on reconnaît la vraie dureté du mental. »

Alors que la majorité des interactions avec les sportifs et leur personnel entraîneur se fait dans des couloirs achalandés, à la course après un match ou à la sortie d’une pratique, l’exercice du balado a permis d’aller plus loin dans l’échange et de sortir des réponses formatées. Alexandre Jacques s’est montré candide sur le sujet :
« On est habitués de répéter ce qu’on voit à la télé… Beaucoup de joueurs de hockey, et moi le premier, on a de la misère à être naturels devant un micro. »

Pour Infos Laurentides, la glace est maintenant cassée. Merci à l’Armada, le temps d’un balado, d’avoir accepté de sortir du script.