En 2013, elle avait pris part à la course sur route, alors que cette année, elle a enfourché son vélo pour les deux épreuves.
Tout d’abord, elle a pris le 33e rang du contre-la-montre, alors qu’elles étaient 49 à prendre le départ.
L’Australienne Macey Stewart a été la plus rapide en arrêtant le chronomètre à 20 min 8,39 s. Elle a devancé la médaillée d’argent par 10 secondes.
De son côté, la Térésienne a mis 1 min 35,81 s de plus pour franchir la ligne d’arrivée. «Ce n’était pas une bonne journée pour moi, a admis la cycliste de 18 ans. Ça ne m’était jamais arrivé d’avoir si peu de jambes pour une course. J’avais des attentes plus élevées pour cette épreuve.»
Les conditions n’étaient pas excellentes pour les cyclistes alors qu’il pleuvait. Le parcours était assez difficile puisqu’on y retrouvait deux descentes assez techniques. «C’était pareil pour tout le monde, a insisté Théroux-Izquierdo. Je sais que j’aurais pu faire mieux parce qu’à Rimouski, j’ai terminé deuxième, à une seconde derrière l’Américaine Emma White et elle a terminé cinquième aux Championnats du monde.»
Dafné possède la double citoyenneté puisque sa mère est d’origine espagnole. «C’était spécial comme expérience parce que j’étais vue comme une fille de la place; l’annonceur n’arrêtait pas de mentionner mon nom de famille», a‑t‑elle rigolé.
Dans le coup sur la route
Quelques jours plus tard, elle prenait part à la course sur route, où elle avait la ferme intention de faire belle figure et c’est ce qu’elle a fait pour terminer au 28e rang, à 15 secondes de la championne, la Danoise Amalie Dideriksen. Elles étaient 98 au départ.
En 2013, en Italie, elle avait terminé à plus de 13 minutes de la gagnante pour terminer 57e. «Je suis contente de ma course, cette année. J’ai tenté quelques attaques et j’ai terminé dans le peloton de tête.»
En fin de parcours, les cyclistes ont dû négocier avec deux descentes difficiles. «Les Européennes sont plus habituées que nous avec ce genre de descente. Nous n’en avons pas beaucoup par chez nous», a‑t‑elle analysé.
Côtoyer une championne du monde
En Espagne, Dafné a eu l’occasion de converser avec Karol-Ann Canuel, qui a remporté le titre de championne du monde au contre-la-montre en équipe, en plus de terminer sixième à la course individuelle.
«Même si elle ne courait pas pour le Canada, elle est venue nous voir. Elle m’a beaucoup aidée à me remettre de ma déception. Il y a quelques années, elle était à la même place que moi.»
À 18 ans, elle fera le saut chez les seniors, la saison prochaine et, pour le moment, elle doit étudier les offres de différentes équipes professionnelles pour voir ce qu’elle fera la saison prochaine.
D’ici là, elle prendra trois semaines de repos avant d’entreprendre sa saison de cross-country avec les Nordiques du collège Lionel-Groulx.
Elle passera ensuite au ski de fond et au ski à roulettes. Qui a dit que les jeunes d’aujourd’hui ne faisaient pas d’exercice?