Cette victoire, survenue le 21 février, permet à Aiemann Zahabi de porter sa fiche à huit gains et deux défaites, mais surtout de relancer sa carrière, lui qui s’était incliné lors de ses deux combats précédents, par décision unanime des juges face à Vince Morales, le 4 mai 2019, et par KO contre Ricardo Ramos, le 4 novembre 2017.
« Ce KO m’a vraiment mis sur la carte. Tout le monde de mon entourage redoutait ce combat-là, mais je me suis entraîné fort pour le remporter. Maintenant, tout le monde me connaît bien! »
Avant de rencontrer Ricardo Ramos, en novembre 2017 au madison Square Garden, alors que son coéquipier et ami Georges St-Pierre se battait en combat principal de la soirée chez les 185 livres, jamais Aiemann n’avait perdu un combat chez les pros.
« Tout allait bien pour moi lors des deux premières rondes. À la 3e, je n’étais tellement pas inquiet qu’il allait me faire mal, qu’il m’a surpris avec un coup de coude et m’a passé KO avec un coup! Devant tout le monde à Madison Square Garden »
Un an et demi plus tard, en mai 2019, Aiemann remonte dans l’octogone à Ottawa. Il s’était bien sûr remis physiquement du KO que lui avait affligé Ramos, mais souffrait toujours des séquelles au niveau mental.
« Je pensais que j’étais correct. Je n’avais pas peur. Mais quand ils ont fermé la cage, mes doutes ont commencé à revenir. J’ai gagné la première ronde, perdu la 2e et la 3e. J’ai donc perdu par décision, mais j’ai eu plus mal que si j’avais été mis KO car je sais que j’ai consciemment enlevé mon pied de l’accélérateur ».
Face à Drako, le 21 février, il est arrivé en pleine confiance, sachant qu’il n’allait pas répéter les erreurs commises à Ottawa.
Au combat dès l’âge de 13 ans
Ceinture noire en Ju-jitsu brésilien, Aiemann Zahabi, Libanais d’origine, a débuté l’entraînement au combat lorsqu’il est passé de la 6e année au secondaire alors qu’il habitait Laval. C’est son père qui l’a obligé à apprendre à se défendre pour éviter qu’il subisse de l’intimidation.
« J’ai commencé le Ju-jitsu à l’âge de 13 ans. Quand j’ai eu 18 ans, j’étais si bon que des professionnels en arts martiaux mixtes voulaient s’entraîner avec moi! »
C’est en 2012, après deux ans de comptabilité à l’université McGill, que celui qui est aujourd’hui père de jumelles a choisi de tenter sa chance au niveau professionnel en MMA après avoir remporté les huit combats amateurs auxquels il avait participé.
« À 20 ans, je me suis dit qu’il fallait que je tente ma chance, que l’école serait toujours là si je n’étais pas bon. Mon objectif était de faire le saut en UFC avant l’âge de 30 ans ».
Aiemann est le cadet de quatre garçons. L’un de ses frères, Firas, également ceinture noire en Ju-jitsu brésilien, est son entraîneur et mentor. Il a suivi ses traces toute sa vie.
«Je ne pourrai jamais le remercier assez pour tout ce qu’il a fait pour moi», dit-il d’ailleurs à son sujet.
Aiemann ne sait pas quand aura lieu son prochain combat. Il aimerait qu’il ait lieu dès mai ou juin. Quoi qu’il en soit, une chose est certaine, il arrivera prêt, lui qui s’entraîne sept jours par semaine, ou presque.
« Je m’entraîne beaucoup dehors comme Rocky lorsqu’il est allé en Russie! J’ai fait cela tout l’hiver! Je ne veux plus perdre. J’aime trop gagner! », a-t-il conclu.
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