
<p>La troupe d’Alexandre Jacques vient de signer deux victoires convaincantes en Abitibi, comme un écho assumé à son excellent lancement de campagne, déjà contre Rouyn-Noranda et Val-d’Or.</p>



<p>Ironiquement, c’est encore face à ces adversaires familiers que l’équipe s’est remise à ressembler à elle-même. L’Armada complétait un voyage de quatre matchs sur la route, amorcé par une victoire à Shawinigan et une défaite serrée en prolongation contre Drummondville. Cette fois, la constance s’est invitée dans l’autobus.</p>



<h2><strong>Le plan de match&nbsp;: beaucoup marquer, peu accorder</strong></h2>



<p>L’entraîneur-chef Alexandre Jacques ne s’est jamais attardé aux résultats bruts. « On se concentre sur nos habitudes », répète-t-il. Et pour cause&nbsp;: à Rouyn-Noranda, l’attaque blainvillo-boisbriannaise s’est amusée, retrouvant la recette du début de saison — production offensive généreuse, défensive serrée.</p>



<p>Cette victoire comptait double. Les Huskies et l’Armada n’étaient séparés que d’un gain au sommet de l’Association Ouest. Chasser Rouyn sur sa propre glace envoyait un message clair. Matéo Nobert, Rafaël Cloutier et Matt Gosselin ont obtenu deux points chacun, tandis que Justin Carbonneau poursuit son travail de démolition&nbsp;: toujours en tête des marqueurs de buts du circuit Cecchini. Devant le filet, Arseni Radkov a bloqué 14 des 15&nbsp;tirs reçus… puis en a repoussé 23 le lendemain.</p>



<p>Le scénario s’est répété 24&nbsp;heures plus tard à Val-d’Or. Maël Lavigne a inscrit deux buts et ajouté une passe à Olivier Lemieux. Encore une fois, l’Armada a diversifié sa production&nbsp;: 8 marqueurs différents pour 11&nbsp;buts. Un signe que l’équipe gagne en profondeur et en confiance.</p>



<h2><strong>La seule ombre&nbsp;: la discipline</strong></h2>



<p>Difficile d’ignorer la tension. Le désavantage numérique a résisté à six des huit occasions adverses, mais les émotions ont débordé. La rencontre contre Rouyn-Noranda a dégénéré en une série d’accrochages impliquant notamment Rafaël Cloutier et Xavier Villeneuve. Résultat&nbsp;: 17 pénalités décernées.</p>



<p>Villeneuve a d’ailleurs écopé d’une suspension d’un match pour un dardage, purgée contre Val-d’Or.</p>



<h2><strong>Un avant-goût de ce qui s’en vient</strong></h2>



<p>Si cette double victoire met du vent dans les voiles, elle annonce surtout la suite&nbsp;: l’Armada et les Huskies sont nez à nez au classement et se retrouveront le 18&nbsp;décembre au Centre d’Excellence Sports Rousseau, dans ce qui pourrait devenir l’une des grandes rivalités de la saison.</p>



<p>D’ici là, la Flotte sera de retour devant ses partisans pour une série de trois rencontres à domicile&nbsp;: les Cataractes vendredi, suivis des Foreurs en quête de revanche.</p>



<p>Il y a moins d’un an, le Nord Info l’avait rencontré dans son sanctuaire&nbsp;: le Rival Boxing Gym Rive-Nord, où il s’entraîne avec son père Hugo. À l’époque, il sortait tout juste de sa première victoire professionnelle. Le début d’un livre qu’ils écrivent à deux, depuis des années&nbsp;: un combat, une victoire, tout feu, tout flamme.</p>



<h2><strong>La vraie défaite, celle qu’on ne voit pas</strong></h2>



<p>La première défaite de sa carrière n’apparaît nulle part dans son dossier pro. Elle s’est produite entre deux combats. Fraîchement sorti de son premier fait d’armes le 30 janvier, Victor se préparait déjà pour un deuxième affrontement prévu le 27 février.</p>



<p>Puis, tout a basculé.</p>



<p>« Je fais un faux mouvement au dos, je me blesse. J’ai dû annuler mon combat », raconte-t-il. Cinq jours avant l’événement, tout s’écroule. Le médecin lui retire sa licence.</p>



<p>Le seul billet qu’un jeune athlète redoute vraiment, c’est celui qui lui dit : tu ne boxes pas.</p>



<p>Victor obéit. Pas par choix, mais par nécessité. « C’est trop dangereux, m’a dit mon médecin. Tu risques de ne plus jamais boxer. »</p>



<h2><strong>Attendre. Et attendre. Et encore attendre.</strong></h2>



<p>Commence alors le combat le plus long de sa jeune carrière : celui de la patience.<br>« Attendre, attendre et attendre », résume-t-il. Jusqu’au fameux feu vert, reçu cet été. Une permission d’exister à nouveau en tant que boxeur professionnel. Le 11 décembre, il remontera enfin sur un ring.</p>



<h2><strong>Une année suspendue… pour un gars qui n’arrête jamais</strong></h2>



<p>Ça fait un an que Victor est officiellement un pro. Un an qu’il vit deux séances d’entraînement par jour. Passer de 20-25&nbsp;heures d’entraînement hebdomadaire à zéro, du jour au lendemain, l’a frappé de plein fouet.<br>« C’était difficile », admet-il. Mais il sait que les blessures font partie du métier.</p>



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="1024" height="682" src="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/11/ec-victor2-edited.jpg" alt="" class="wp-image-99106" srcset="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/11/ec-victor2-edited.jpg 1024w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/11/ec-victor2-edited-327x218.jpg 327w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/11/ec-victor2-edited-960x640.jpg 960w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/11/ec-victor2-edited-96x64.jpg 96w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/11/ec-victor2-edited-768x512.jpg 768w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/11/ec-victor2-edited-615x410.jpg 615w" sizes="(max-width: 1024px) 100vw, 1024px" /><figcaption>Photo : Émilio Constanza<br>Victor et Hugo Tremblay prônent l’équilibre physique et mental de la boxe. Ils perçoivent la boxe comme un duel aux échecs.</figcaption></figure>



<h2><strong>Une histoire de famille</strong></h2>



<p>Cette épreuve, il l’a traversée avec son père Hugo.<br>Le père, l’entraîneur, le gérant, le collègue — quatre rôles qui se superposent, parfois douloureusement.</p>



<p>« J’ai eu de la difficulté à séparer les rôles, dit Hugo. Je suis le père, je veux qu’il aille bien. Mais le gérant voit les étoiles alignées… »<br>En bout de ligne, c’est le père qui parle&nbsp;:<br>« C’est un sport dangereux. Je veux qu’il performe en santé. Je veux qu’il ait du plaisir. »</p>



<p>Ils soulignent tous deux l’importance de leur psychologue sportif, qui aide Victor à décrocher quand il n’est pas dans son « laboratoire ». Le travail mental fait maintenant partie de sa routine — et peut-être de ses plus grandes victoires.</p>



<h2><strong>Direction Nebraska</strong></h2>



<p>Victor Tremblay prend maintenant l’avion pour le Nebraska.<br>Pas pour le football ni pour l’agriculture — pour la boxe.</p>



<p>Il rejoint l’entraîneur de renommée mondiale Brian « Bomac » McIntyre, le coach du champion Terrence Crawford, dans son gym d’Omaha.<br>Ils sont en contact depuis ses débuts pros. Plus d’émerveillement, plus de romantisme&nbsp;:<br>« Je suis là pour travailler. Et il n’invite pas n’importe qui », dit Victor.</p>



<p>Thaïlande, Las Vegas, Angleterre — peu importe où il va, le jeune de Boisbriand porte sa maison sur le dos. Et il compte bien la représenter longtemps.</p>



<h2><strong>Le retour, le vrai</strong></h2>



<p>Les derniers préparatifs sont en cours&nbsp;: les situations de combat, les répétitions, les derniers ajustements.</p>



<p>Le « retour » de Victor Tremblay est moins un combat qu’un aboutissement. Une ode à tous les petits combats invisibles qu’il a dû mener cette année.</p>



<p>Le 11&nbsp;décembre, au Casino du Lac-Leamy, il disputera son deuxième combat professionnel.<br>Le premier depuis février.</p>



<p>Cette fois, les roues toucheront le sol.</p>


Victor Tremblay : le vrai retour


<p>Le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) dévoilait récemment ses équipes d’étoiles et ses honneurs individuels. Chez les Nordiques du Collège Lionel-Groulx, la combinaison Deschamps–Lauzon n’est pas passée inaperçue.</p>



<h2><strong>Un quart recru qui a fait sauter les compteurs</strong></h2>



<p>À sa première saison dans les rangs collégiaux, Zachary Deschamps a mené toute la division 2 pour les verges accumulées par la passe : 2 501. Seuls deux quarts au Québec — dont lui — ont franchi la barre des 2 000 verges cette saison.</p>



<p>À peine sorti du secondaire, il a été nommé Joueur recru par excellence. Son volume de jeu impressionne tout autant :</p>



<p>• 315 passes tentées ;<br>• 63,8 % de passes complétées, le meilleur taux parmi les quarts ayant lancé autant de ballons ;<br>• 22 passes de touché, bon pour le 2e rang provincial</p>



<h2><strong>Lauzon, une valeur sûre</strong></h2>



<p>Son receveur de prédilection, Liam Lauzon, conclut sa dernière saison collégiale en beauté avec une place sur l’équipe d’étoiles offensive. Il a dominé tous les receveurs de la province avec :</p>



<p>• 876 verges ;<br>• 75 réceptions.</p>



<p>Un sommet provincial en 2025.</p>



<h2><strong>Des chiffres qui pèsent lourd</strong></h2>



<p>Peu importe la division (D1, D2 ou D3), aucun autre duo quart-receveur n’a affiché des statistiques aussi élevées.</p>



<p>Seule nuance : la saison de D2 compte neuf matchs, alors que les divisions D1 et D3 en ont huit. Et ce n’est pas tout.</p>



<h2><strong>Un porteur dominant… et un pilier en défense</strong></h2>



<p>Même s’il ne figure pas sur l’équipe d’étoiles, Donovan Perron a livré l’une des meilleures saisons au Québec :</p>



<p>• 1 053 verges au sol,<br>• 8 touchés,<br>• 3e rang provincial,</p>



<p>aux côtés de Jérémy Picard (Lévis) et Salomon Lacasse (Saint-Hyacinthe). Ils sont les seuls porteurs à avoir franchi le cap des 1 000 verges en 2025</p>



<p>En défense, Alexandre Charlebois a mené son unité avec 48&nbsp;plaqués, ce qui lui vaut une place parmi les Mérites académiques — rappel que ces athlètes doivent performer… sur le terrain et sur les bancs d’école.</p>



<h2><strong>Une saison imparfaite, mais des joueurs remarqués</strong></h2>



<p>Et même si la saison n’a pas eu le dénouement espéré, le RSEQ n’a pas manqué de souligner les performances individuelles de ces Nordiques.</p>


Un retour en force convaincant pour l’Armada

Le plan de match : beaucoup marquer, peu accorder

La seule ombre : la discipline

Un avant-goût de ce qui s’en vient