Cinquième aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 et de Londres en 2012, puis maintes fois médaillée d’or aux championnats du monde de lutte olympique, Martine Dugrenier a beaucoup de vécu lorsqu’il est question de sports de combat.
« C’est toujours plaisant d’aller rencontrer les jeunes et de leur montrer des techniques de lutte », dit-elle, parce que oui, à première vue, le judo diffère de la lutte à plusieurs égards, mais c’est en fait un sport semblable lorsqu’on s’attarde davantage aux similitudes, surtout lorsqu’il s’agit de maintenir son adversaire au sol.
« C’est similaire, ajoute Martine Dugrenier. Au niveau des techniques au sol, notamment, pour immobiliser l’adversaire, c’est très semblable. Je leur ai donc montré quelques petits détails qu’eux font ou apprennent différemment en judo, mais qui sont tout aussi efficace sinon plus! ».
À la position debout également, plusieurs des techniques de lutte peuvent être adaptées au judo et c’est ce qu’a fait Martine Dugrenier avec l’élite de St-Gabriel.
« C’est comme lorsqu’on apprend une recette. On ajuste nos épices et nos ingrédients, selon nos préférences. C’est toujours intéressant d’avoir différentes perspectives », d’ajouter celle qui fut nommée trois fois « athlète féminine de l’année » de l’Université Concordia (2002, 2003, 2004), puis « athlète féminine canadienne de l’année » en lutte en 2005, et médaillée d’or aux championnats panaméricains de 2008 avant d’entreprendre son parcours olympique.
Un honneur
Patrick Kearney, responsable du programme sport-études en judo à l’école St-Gabriel et président de la Fédération de judo du Québec, a connu Martine Dugrenier puisqu’elle est directrice générale de la Fédération de lutte olympique du Québec. Il s’agissait pour lui d’un honneur de l’accueillir dans la région.
« Je la connaissais de réputation et je cherche toujours des façons de diversifier le sport-études pour que les jeunes vivent quelque chose de différent et j’ai pensé à elle », de dire Patrick Kearney, conscient que les techniques utilisées dans ces deux sports ne sont pas 100% transférables, mais le jeu en valait la chandelle.
« Les lutteurs olympiques ont vraiment des habiletés que nous les lutteurs n’avons pas. Le but de la visite de Martine était donc de leur permettre d’acquérir de nouvelles habiletés ».
Pas plus tard que la semaine dernière, c’était au tour d’un expert en jujitsu brésilien de venir transmettre sa passion aux 16 jeunes, de de la 1ère à la 5e secondaire, inscrits au programme sport-études de judo dans la région.
« L’idée est d’enrichir le bagage des jeunes. C’est très stimulant pour eux de recevoir des invités de la sorte ».
Les jeunes judokas ont sept entraînements par semaine, dont cinq après-midis. Évidemment, ils ne font pas que du judo puisque comme le mentionne Patrick Kearney, « au golf, tu peux t’élancer pendant des heures, mais au judo, tu en peux te battre tout un après-midi ». C’est pourquoi des exercices de musculature et d’autres activités complémentaires sont aussi au programme, telle l’escalade qui permet aux judokas de développer une meilleure ‘grip’.
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Dojo Blainville